8 actions clés pour devenir une entreprise éco-responsable

🌞 Action 3 : Réduire sa consommation énergétique et passer aux énergies renouvelables

 

L’énergie représente souvent un poste important en matière d’empreinte carbone

pour les entreprises, même si cela dépend beaucoup de la typologie du produit ou du secteur d’activité.

Quoi qu’il en soit, la réduction de la consommation d’énergie – et en particulier d’énergie fossile – est un enjeu central pour la décarbonation des entreprises. Cela passe par la modernisation des équipements, l’isolation des bâtiments, l’extinction des systèmes hors horaires d’activité… mais aussi par le choix de sources d’énergie renouvelable comme le solaire, l’éolien ou l’hydraulique. Cette transition énergétique permet de concilier performance économique et engagement environnemental.

Exemple : La Camif et son siège à énergie positive 

La Camif, spécialiste de l’ameublement durable, a fait de la responsabilité un pilier de son modèle. Son siège social est un bâtiment à énergie positive : il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, grâce à une architecture bioclimatique et des panneaux solaires. C’est un signal fort envoyé aux collaborateurs et aux clients : une entreprise responsable et éthique est possible, même dans un secteur aussi énergivore que l’ameublement.

🗑️ Action 4 : Optimiser la gestion des déchets dans toute la chaîne de valeur

 

Chaque entreprise produit des déchets. Mais toutes ne les gèrent pas de manière responsable. Il ne s’agit plus seulement de trier, mais de réduire les déchets à la source, d’organiser leur valorisation (compost, recyclage, réemploi), et de sensibiliser l’ensemble des parties prenantes.

Un bon pilotage des déchets, c’est moins de pollution, des économies sur les coûts de traitement, et un impact environnemental considérablement réduit. C’est aussi un levier de mobilisation interne, autour de pratiques écologiques concrètes et visibles.

Exemple : Danone et l’objectif zéro déchet plastique

Danone s’est fixé un objectif ambitieux : que 100 % de ses emballages soient réutilisables, recyclables ou compostables d’ici 2025. Dans plusieurs de ses usines, l’entreprise a déjà mis en place des systèmes de tri avancés et des partenariats avec des acteurs du recyclage. Ces démarches visent à faire de l’économie circulaire une réalité dans l’agroalimentaire, tout en prenant sa place dans la lutte contre la pollution plastique.

📊 Action 5 : Intégrer la RSE dans la stratégie globale de l’entreprise

 

Pour qu’une démarche éco-responsable fonctionne, elle doit être portée au plus haut niveau. Cela signifie intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance au cœur de la stratégie de l’entreprise : dans les décisions d’investissement, dans le choix des fournisseurs, dans le management.

La RSE ne peut plus être un simple département à part, elle doit irriguer l’ensemble des pratiques internes. Cela permet non seulement de renforcer la responsabilité de l’organisation, mais aussi de structurer un plan d’actions durable sur le long terme.

Exemple : Le Groupe La Poste et sa stratégie RSE intégrée 

Le Groupe La Poste est l’un des pionniers de la transformation responsable en France. Dès 2012, il a inscrit la RSE dans sa stratégie globale. Résultat : l’entreprise est aujourd’hui neutre en carbone sur l’ensemble de ses activités de livraison, grâce à une flotte électrique, à la mutualisation des tournées, et à des bâtiments éco-conçus. La démarche est structurée, pilotée, et évaluée chaque année via des indicateurs d’impact.

👥 Action 6 : Former les collaborateurs et les impliquer dans la transition écologique

 

Une entreprise éco-responsable, ce n’est pas seulement une direction engagée. Ce sont aussi des équipes conscientes, formées et impliquées. Mettre en place des programmes de sensibilisation à l’environnement, former aux bons gestes, créer des comités verts ou encourager les initiatives individuelles, sont autant de moyens pour faire évoluer les comportements en interne.

Plus qu’un levier opérationnel, l’implication des collaborateurs nourrit une culture d’entreprise responsable, et renforce la cohésion autour d’une vision commune.

Exemple : MAIF et l’engagement de ses salariés 

La MAIF place la responsabilité écologique au cœur de sa culture d’entreprise. Elle a mis en place des formations environnementales pour ses salariés, des ateliers participatifs, et même des journées dédiées à des missions solidaires ou écologiques (ramassage de déchets, reforestation, etc.). Cet engagement collectif donne du sens au travail, attire de nouveaux talents, et renforce la fierté d’appartenance.

🌱 Action 7 : Choisir des fournisseurs et partenaires responsables

 

On ne peut pas devenir une entreprise écoresponsable sans examiner de près sa chaîne d’approvisionnement. Travailler avec des partenaires et fournisseurs qui partagent les mêmes valeurs éthiques permet de renforcer la cohérence de sa démarche, et de réduire l’impact environnemental de ses activités.

Cela passe par des critères clairs dans les appels d’offres : origine des matières, respect des droits humains, bilan carbone, gestion des déchets, utilisation d’énergie renouvelable, etc.

Exemple : Veja et la traçabilité totale de sa chaîne de production 

La marque de vêtements Veja est connue pour ses chaussures éthiques et écologiques. Elle travaille exclusivement avec des fournisseurs choisis pour leur respect de l’environnement et des conditions de travail : coton bio du Brésil, caoutchouc issu du commerce équitable, tannage végétal… En contrôlant l’ensemble de sa chaîne de valeur, Veja met en pratique une responsabilité totale, de la matière première jusqu’au produit fini. Les matériaux utilisés dans la fabrication de leurs chaussures reflètent leur engagement envers des marques responsables.

💡 Action 8 : Innover vers des modèles économiques durables

 

Être écoresponsable, ce n’est pas seulement « faire mieux avec ce qu’on a ». C’est aussi réinventer son modèle pour intégrer les limites planétaires. Cela peut passer par la location plutôt que la vente, l’abonnement, la mutualisation, ou encore l’écoconception comme standard de développement.

On parle alors d’“économie de la fonctionnalité” : il s’agit de proposer des services (comme la location ou l’abonnement) plutôt que la simple vente d’un produit. Ce modèle encourage une utilisation plus responsable des ressources et favorise la durabilité.

Exemple : Enercoop et le modèle coopératif de l’énergie verte

Enercoop est une entreprise coopérative qui propose de l’électricité 100 % renouvelable, produite localement. Contrairement aux acteurs traditionnels, son modèle repose sur un circuit court entre producteurs et consommateurs, une gouvernance partagée, et une réinjection des bénéfices dans le développement des pratiques écologiques. Un exemple fort d’innovation au service d’un impact positif, à la fois économique, social et environnemental.

Devenir une entreprise écoresponsable, ce n’est pas cocher quelques cases dans un rapport RSE. C’est une transformation profonde, qui touche les produits, les process, les habitudes, les modèles économiques. C’est un engagement à long terme, une vision qui place l’environnement, la durabilité, et la responsabilité au cœur de l’action.

Les entreprises qui prennent cette voie en tirent déjà les bénéfices : meilleure image de marque, fidélisation des clients, attractivité RH, résilience face aux crises… Autrement dit, elles sont mieux armées pour faire face à un monde en mutation.

Et si le moment était venu, pour vous aussi, de passer à l’action ?