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Comment calcule-t-on le carbone ?

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Le carbone est au cœur des enjeux climatiques. Chaque activité humaine génère des gaz à effet de serre (GES), contribuant au réchauffement du climat. Pour mieux comprendre cet impact environnemental, il est essentiel de mesurer son empreinte CO₂e  à l’échelle d’un pays ou d’une entreprise, grâce à des données précises. Le bilan carbone permet d’évaluer la quantité de tonnes de CO₂e émises par une entreprise, un produit ou un individu. Il aide à identifier les sources de consommation d’énergie, à réduire les émissions et à mettre en place des stratégies de réduction, tout en encourageant les gestes écoresponsables. Pourquoi est-ce important ? Au-delà de la lutte contre le changement environnemental, un bon suivi des émissions permet aux entreprises françaises ou internationales d’optimiser leurs coûts et de se conformer aux réglementations en vigueur. Mais comment réaliser cette estimation et quels outils utiliser ? Cet article vous guide pas à pas.

Qu’est-ce que le carbone ?

 

Le carbone est un élément essentiel à la vie et présent partout sur Terre : dans l’atmosphère, les océans, les sols et les organismes vivants. Il circule naturellement dans l’environnement grâce au cycle du carbone, mais les activités humaines ont fortement augmenté la concentration de GES, perturbant l’équilibre climatique.

🌍 Le carbone et son rôle dans le climat

  Sous forme de dioxyde de carbone (CO₂), de méthane (CH₄) ou de protoxyde d’azote (N₂O), ces gaz participe à l’effet de serre. Ce phénomène naturel maintient une température compatible avec la vie sur Terre. Cependant, la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole), la déforestation et l’agriculture intensive ont considérablement augmenté les émisions de GES. En France, les principaux secteurs responsables des émissions de CO₂e sont :
    • Le transport (34 % des GES)
    • L’industrie et l’énergie (17 %)
    • Le résidentiel et tertiaire (11%)
    • L’agriculture (20 %)
Réduire ces émissions est un enjeu majeur pour limiter le réchauffement climatique et engager

🧮 Comment mesure-t-on les émissions de carbone ?

 

Le calcul du émissions consiste à mesurer la quantité de CO₂e (équivalent CO₂) émise par une activité, un produit ou une entreprise. Il repose sur une formule de base :

  • L’activité représente un besoin (d’énergie, de matières premières, etc.).
  • Le facteur d’émission est un coefficient indiquant la quantité de CO₂e émise par unité d’activité.
Par exemple, pour une entreprise qui consomme 1 000 kWh d’électricité, avec un facteur d’émission moyen de 0,06 kg CO₂e/kWh en France, les émissions seront :
Cette méthode est utilisée dans le bilan GES, un outil développé par l’ADEME pour aider les entreprises et collectivités à évaluer leur conséquence environnemental.

📊 Les catégories d’émissions de GES

 

L’inventaire des émissions de GES, communément appelé bilan carbone classe les émissions en trois grandes catégories, appelées Scopes :

    • Scope 1 : Émissions directes (ex. : combustion de gaz dans une chaudière, carburant utilisé par une flotte de véhicules).
    • Scope 2 : Émissions indirectes liées aux besoins énergétiques (ex. : électricité, chaleur achetée).
    • Scope 3 : Autres émissions indirectes (ex. : fabrication des produits achetés, transport des marchandises, déplacements des employés).

Le Scope 3 représente souvent la plus grande part de l’empreinte carbone d’une entreprise. Pourtant, c’est aussi la plus complexe à mesurer car elle dépend de nombreux acteurs (fournisseurs, prestataires, clients).

❓Pourquoi est-il essentiel de mesurer le carbone ?

  Le calcul du carbone permet d’évaluer la conséquence environnemental des actions humaines et d’identifier des leviers de réduction. Pour une entreprise, une analyse carbone offre plusieurs avantages :
    • Baisse des coûts en optimisant la dépense énergétique.
    • Conformité réglementaire avec les obligations environnementales dans le territoire français et en Europe.3
    • Amélioration de l’image auprès des clients et partenaires sensibles aux enjeux climatiques.
En réalisant un suivi régulier de ses émissions, une entreprise peut mettre en place des actions concrètes pour accélérer sa transition environnementale et s’inscrire dans une démarche durable.
Guide 7 avantages à réaliser le bilan carbone

Les 7 avantages à réaliser le Bilan GES de son entreprise.

Pourquoi calculer son empreinte carbone ?

 

🌱 Un enjeu clé pour la transition bas carbone

  Le réchauffement planétaire est un défi mondial, et chaque tonne de carbone émise aggrave le problème. Selon les premières estimations du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), les gaz à effet de serre émis dans le territoire français ont atteint 385 millions de tonnes équivalent CO₂e (MtCO₂e) en 2023, enregistrant une baisse de 4,8 % par rapport à 2022. L’objectif est de réduire ces émissions de 55 % d’ici 2030, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris. Dans ce contexte, mesurer son empreinte carbone permet de :
    • Identifier les principales sources d’émissions (déplacements, énergie, production, déchets, etc.).
    • Mettre en place des actions ciblées pour réduire son empreinte environnemental.
    • Suivre l’évolution de ses efforts dans le temps.
Que l’on soit une entreprise, une collectivité ou un particulier, cette démarche est indispensable pour participer activement à la lutte contre le changement environnemental.

🏢 Les bénéfices du calcul carbone pour les entreprises

 

Pour les entreprises, la réalisation d’un bilan de gaz à effet de serre présente de nombreux avantages, tant sur le plan économique que réglementaire.

Réduction des coûts et optimisation des ressources

En identifiant les postes de consommation d’énergie les plus gourmands, une entreprise peut :

    • Réduire sa facture énergétique en adoptant des solutions plus sobres (ex. : isolation, équipements moins énergivores).
    • Diminuer sa dépendance aux énergies fossiles et limiter l’impact de la volatilité des prix du gaz et du pétrole.

Conformité aux réglementations environnementales

En France, certaines sociétés sont soumises à des obligations légales en matière de bilan carbone. Par exemple :

    • Les structures de plus de 500 salariés doivent réaliser un bilan GES tous les 4 ans.
    • La Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) impose aux grandes entreprises de publier des informations sur leurs émissions, leur consommation d’énergie et leur impact environnemental.

Anticiper ces exigences permet d’éviter les sanctions et de mieux se préparer aux réglementations futures.

Amélioration de l’image et avantage concurrentiel

De plus en plus de consommateurs et d’investisseurs privilégient les sociétés engagées dans une démarche écologique. Un bon suivi des émissions permet de :

    • Renforcer la crédibilité et la transparence de l’entreprise.
    • Attirer de nouveaux clients et partenaires sensibles aux enjeux du climat.
    • Valoriser ses efforts de baisse des GES dans sa communication.

🚀 Un levier d’innovation et d’engagement

 

Calculer l’empreinte carbone ne se limite pas à une contrainte réglementaire, il peut aussi être un moteur d’innovation. En intégrant l’empreinte carbone dans leur stratégie, certaines sociétés développent de nouveaux modèles économiques plus durables :

    • Économie circulaire (baisse des déchets, recyclage, réutilisation des matériaux).
    • L’évolution vers les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse).
    • Mobilité bas carbone (véhicules électriques, solutions de covoiturage).

De plus, en impliquant les collaborateurs dans cette démarche, une entreprise peut favoriser une culture d’engagement en faveur de l’environnement.

Calculer l’empreinte carbone est donc bien plus qu’une simple mesure. C’est un outil stratégique pour anticiper les changements à venir, réduire son empreinte écologique et construire une activité plus résiliente et durable.

Réduire son empreinte carbone après le calcul

 

Une fois le bilan réalisé, l’étape suivante consiste à mettre en place des actions pour réduire ses émissions de GES. Cette transition passe par une analyse des sources d’impact, la définition d’une stratégie de diminution et le suivi des progrès réalisés.

🗺️ Définir une stratégie de réduction des émissions

 

La baisse de l’empreinte carbone repose sur trois leviers principaux :

    • Éviter : Supprimer ou limiter les sources d’émissions évitables (ex. : déplacements non essentiels, consommation superflue).
    • Réduire : Améliorer l’efficacité énergétique et diminuer la consommation des ressources.
    • Compenser : Investir dans des projets permettant d’absorber du carbone (ex. : reforestation, captage du CO₂).

Une entreprise peut ainsi élaborer un plan d’action en priorisant les postes d’émissions les plus importants, généralement identifiés grâce au bilan carbone.

🛠️ Actions concrètes pour réduire son empreinte carbone

 

Selon le secteur d’activité, différentes actions peuvent être mises en place :

⚡ Optimisation de la consommation d’énergie

    • Améliorer l’isolation des bâtiments pour réduire les pertes de chaleur.
    • Privilégier des équipements moins énergivores (ex. : éclairage LED, appareils de classe A+++).
    • Opter pour une électricité verte en souscrivant à une offre d’énergie renouvelable.

🚗 Mobilité et transport durable

    • Encourager le télétravail et les réunions à distance pour limiter les déplacements.
    • Favoriser les déplacements en commun, le covoiturage ou les véhicules électriques pour les trajets professionnels.
    • Optimiser la logistique en réduisant les distances parcourues et en améliorant le taux de remplissage des camions.

🔄 Production et approvisionnement responsables

    • Sélectionner des fournisseurs engagés dans une démarche de baisse des GES.
    • Privilégier des matières premières recyclées ou à faible empreinte carbone.
    • Améliorer la gestion des déchets pour limiter l’impact écologique.

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Tout d’abord, l’utilisation de GCI a permis une réduction significative de l’incertitude du Bilan GES , notamment du scope 3, en passant d’une incertitude de 50% à 5%. Le groupe dispose donc de données précises à 95%.

Grâce aux données des fournisseurs récoltées et interprétées par l’outil GCI, des analyses poussées ont été réalisées en interne sur l’impact de 35000 produits, en réunissant les fournisseurs en 170 familles. Cela représente +80% des achats en masse et en euros.

Christophe CHRISTEN

Responsable Méthodes Achats, Schmidt

📈 Suivi et amélioration continue des performances environnementales

 

La baisse des émissions est un processus long qui nécessite un suivi régulier. Plusieurs outils permettent de mesurer les progrès réalisés :

    • Mise à jour annuelle du bilan carbone pour suivre l’évolution des émissions.
    • Indicateurs de performance environnementale pour évaluer les économies réalisées (ex. : baisse de la dépense énergétique, réduction des kilomètres parcourus).
    • Sensibilisation et formation des équipes pour favoriser l’engagement collectif.

Certaines entreprises vont encore plus loin en intégrant la transition écologique dans leur stratégie globale, en se fixant des objectifs alignés avec la neutralité carbone d’ici 2050.

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L’évaluation de l’empreinte carbone est une étape clé pour comprendre l’empreinte des activités humaines sur le climat. Grâce au bilan carbone, il est possible d’identifier les principales sources d’émissions climatiques et de mettre en place des stratégies de réduction adaptées. Pour les entreprises, cette démarche ne se limite pas à une obligation réglementaire en France : elle représente aussi une opportunité d’optimiser leur poste énergie, de réduire les coûts et d’améliorer leur image. En adoptant des solutions plus sobres, en favorisant la mobilité durable et en choisissant des fournisseurs responsables, il est possible de limiter son empreinte écologique tout en restant compétitif. Mais la réduction des rejets ne s’arrête pas au simple qualification. Un suivi régulier et une amélioration continue sont essentiels pour inscrire cette démarche dans la durée. La mutation des infrastructures énergétiques et la neutralité carbone d’ici 2050 nécessitent une mobilisation collective. Chaque action compte. Entreprises, collectivités et citoyens ont un rôle à jouer pour construire un avenir plus soutenable et préserver notre environnement pour les générations futures.

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