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Comment l’ISO 14064 renforce la crédibilité de votre bilan carbone

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Réduire son empreinte carbone est devenu une priorité. Pour les organisations, c’est un enjeu environnemental, mais aussi stratégique. Agir sur ses émissions de gaz à effet de serre (GES), c’est répondre aux attentes des clients, aux nouvelles réglementations, et renforcer sa compétitivité.

De plus en plus d’organisations réalisent leur bilan carbone. Mais sans une méthodologie claire, les résultats manquent souvent de rigueur. L’absence de cadre reconnu nuit à la transparence, à la vérification des données, et donc à la crédibilité du bilan.

C’est là qu’intervient la norme ISO 14064. Cette norme internationale fournit des lignes directrices précises pour quantifier, suivre et réaliser une déclaration des émissions de gaz à effet de serre. Elle est alignée avec le GHG Protocol, référence mondiale en matière de bilan GES.

S’appuyer sur l’ISO 14064, c’est structurer sa démarche climat. C’est aussi un moyen de valoriser ses efforts de baisse des émissions, notamment dans les achats, les produits ou l’énergie.

Dans cet article, découvrons comment l’ISO 14064 renforce la crédibilité de votre bilan GES, en lien avec les bonnes pratiques du GHG Protocol, et comment elle peut être intégrée dans une stratégie bas carbone durable et vérifiable, tout en améliorant son niveau de gestion environnementale.

3 Sommaire

L’ISO 14064 : un socle méthodologique pour un bilan carbone robuste

📚 Une norme ISO alignée sur les référentiels internationaux

  La norme ISO 14064 s’impose aujourd’hui comme une référence pour structurer un bilan fiable et reconnu. Elle est alignée avec les grandes méthodologies internationales, notamment le GHG Protocol et la méthode Bilan Carbone® de l’ADEME. Ensemble, elles offrent une structure commune pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une organisation, tout en assurant la compatibilité avec les exigences réglementaires et les attentes du marché. Par exemple, selon le GHG Protocol, plus de 90 % des grandes entreprises mondiales utilisent cette base méthodologique pour leurs inventaires GES. En France, l’ADEME insiste sur l’importance d’un compte rendu conforme aux normes ISO pour améliorer la comparabilité des résultats.

📊 Identifier toutes les sources d’émissions : un enjeu de traçabilité

 

L’ISO 14064 impose une cartographie complète des sources d’émissions via une quantification rigoureuse. Elle distingue les émissions directes (scope 1), celles liées à l’énergétique (scope 2), et surtout les émissions indirectes (scope 3), qui représentent souvent la plus grande part de l’empreinte carbone organisation.

Selon Amundi Investissement Solutions, le scope 3 représente en moyenne 75 % à 90 % des émissions pour les secteurs industriels et de services. Cela inclut les achats, les produits, les transports, l’usage ou la fin de vie. L’analyse du cycle de vie devient alors essentielle pour mesurer l’impact global, avec une vérification systématique des informations.

Dans cette logique, certaines plateformes comme celle de GCI permettent de simplifier cette collecte de données scope 3 grâce à l’intégration directe de facteurs d’émissions précis. C’est notamment le cas dans le module Decarbo’Supply®, qui s’appuie sur les outils My-PCF® (Product Carbon Footprint) et My-FEMPP® (Facteurs d’émissions monétaires personnalisés). Ces calculateurs facilitent l’obtention de mesures carbone fiables directement auprès des fournisseurs, soutenant ainsi une gestion optimisée et préparant le terrain pour une éventuelle certification.

🧾 Vérification et audibilité : renforcer la crédibilité du bilan

  Un bon bilan ne se limite pas à mesurer : il doit aussi pouvoir être vérifié. C’est pourquoi l’ISO 14064 encourage la validation des déclarations GES par un tiers indépendant. Cette approche renforce la fiabilité du bilan, notamment dans le cadre d’un audit, d’un reporting extra-financier (comme la CSRD) ou d’un appel d’offres. Selon PwC France (décembre 2023), 47 % des organisations considèrent que la qualité des données ESG est un défi majeur, et 78 % continuent d’utiliser des feuilles de calcul pour suivre leurs émissions – un mode peu fiable pour un bilan carbone rigoureux.
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Transformer la mesure carbone en stratégie

🎯 Passer de la photo au film : construire une trajectoire bas carbone

  Un bilan GES, aussi précis soit-il, reste une photo à un instant donné. Pour progresser, une entreprise doit transformer cette mesure en plan d’action. C’est ce que propose la norme ISO 14064 : inscrire la mesure dans une logique de baisse des émissions. Cela implique de fixer une trajectoire bas carbone : définir des objectifs progressifs, évaluer les efforts nécessaires, et aligner sa méthodologie avec des référentiels comme les SBTi (Science-Based Targets) ou la SNBC. 📌 Exemple : Selon l’ADEME, les entreprises du secteur tertiaire peuvent réduire jusqu’à 50 % de leurs consommations d’énergie finale en mettant en œuvre un plan structuré combinant sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables.

🤝 Impliquer l’ensemble de l’écosystème dans la démarche

 

Les émissions indirectes dépendent en grande partie de l’écosystème : fournisseurs, partenaires, filiales… Pour être efficace, la stratégie bas carbone doit les inclure.

L’ISO 14064 recommande de mobiliser toutes les parties prenantes autour des objectifs de réduction. Cela passe par une meilleure connaissance de l’empreinte carbone des produits et services utilisés, mais aussi par des outils collaboratifs.

Certaines solutions proposent un accès simplifié pour les fournisseurs, avec des calculateurs intégrés, comme My-PCF®, qui leur permet d’estimer gratuitement leurs émissions selon la norme ISO 14067. Ces informations peuvent ensuite être intégrées directement dans le bilan GES de l’entreprise cliente. C’est ce que permet la brique Decarbo’Supply®, qui favorise aussi la transparence et la réduction commune des émissions.

📌 Exemple : selon GCI, les entreprises ayant mobilisé leurs fournisseurs dans la démarche via Supplier’Connect® ont réduit l’incertitude sur leur scope 3 de 50 % à moins de 10 %.

📈 Mesurer les résultats et ajuster la stratégie en continu

  Une trajectoire bas carbone efficace demande du pilotage. L’ISO 14064 insiste sur l’importance de suivre les résultats dans le temps, d’ajuster les plans d’action, et d’assurer un communication régulière. Certaines solutions numériques permettent aujourd’hui de suivre les indicateurs carbone comme on suit des indicateurs financiers. Le module Decarbo’Target® intègre cette logique : il permet de visualiser les écarts entre la trajectoire réelle et les objectifs initiaux, et de réviser le plan d’action si besoin. Les résultats peuvent être ventilés par site, activité ou catégorie d’achat. Cela renforce la précision des comptes rendus et la capacité de réaction de l’entreprise. 📌 Exemple : dans le secteur de la distribution, la mise en place d’un suivi carbone mensuel a permis à une enseigne française de réduire ses émissions de 15 % sur deux ans, tout en améliorant sa compétitivité sur les appels d’offres (source : étude PwC & Orée, 2023).

Vers une compétitivité carbone vérifiable

💼 L’empreinte carbone : un critère de performance et d’image

  Réduire son empreinte carbone, ce n’est pas seulement une obligation environnementale. C’est aussi une opportunité pour améliorer la performance globale de l’entreprise. Aujourd’hui, les émissions de gaz à effet de serre deviennent un critère d’évaluation dans les appels d’offres. Les acheteurs publics et privés demandent de plus en plus de données carbone vérifiables. Afficher un bilan clair et structuré, appuyé sur une norme ISO, est un avantage concurrentiel. Certaines entreprises vont plus loin en valorisant la performance environnementale de leurs produits. Grâce au calcul d’un PCF (Product Carbon Footprint) conforme à l’ISO 14067, elles peuvent prouver la qualité bas carbone de leur offre. 📌 Exemple : dans le secteur du bâtiment, un fabricant ayant intégré la donnée carbone dans ses fiches techniques a vu son taux de sélection grimper de 27 % sur 12 mois (source : ADEME).

🛒 Déployer des politiques d’achat responsables et alignées ISO

 

Pour réduire ses émissions indirectes, une entreprise doit regarder de près ce qu’elle achète. La décarbonation des achats est l’un des leviers les plus puissants. L’analyse du cycle de vie des produits révèle souvent des émissions cachées dans la chaîne de valeur.

Avec des outils adaptés, il est possible d’intégrer la donnée carbone dans les appels d’offres et de sélectionner les fournisseurs les plus vertueux. C’est ce que permet une approche comme celle proposée par Decarbo’Tender®, qui introduit un critère carbone clair, traçable et compatible avec les standards ISO.

Cette méthode favorise une discrimination carbone positive : elle encourage les fournisseurs à réduire leur propre empreinte, créant ainsi un cercle vertueux.

📌 Selon GCI, l’intégration du critère PCF dans les appels d’offres permet une baisse moyenne de 12 à 20 % des émissions associées aux achats, en moins de deux ans.

✅ Certification, transparence et conformité réglementaire

  Un bilan GES aligné ISO 14064 n’est pas seulement plus crédible. Il est aussi mieux armé pour répondre aux exigences de reporting extra-financier (ex. CSRD, taxonomie verte, critères ESG). La possibilité de faire vérifier et certifier les résultats par un tiers est un atout face aux investisseurs, aux clients et aux régulateurs. C’est aussi une manière de se préparer à la montée des fiscalités carbone, comme la taxe carbone aux frontières ou les quotas d’émissions. En maîtrisant mieux son empreinte carbone produit, une entreprise peut anticiper les coûts futurs et réduire son exposition.
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Face à l’urgence climatique et aux attentes croissantes en matière de transparence, les organisations n’ont plus le choix : elles doivent mesurer, réduire et prouver leurs émissions de gaz à effet de serre.

Réaliser un bilan GES, c’est une première étape. Mais ce n’est utile que si la démarche repose sur une norme reconnue, comme l’ISO 14064, et sur des informations précises, vérifiables, alignées sur les meilleures pratiques comme le GHG Protocol.

Cette norme permet d’aller plus loin : structurer les données grâce à une quantification rigoureuse, clarifier les sources d’émissions, piloter une réduction cohérente et impliquer l’ensemble de la chaîne de valeur dans des projets climat ambitieux.

Des outils existent pour accompagner cette transformation. Sans les nommer de façon commerciale, on peut rappeler qu’il est désormais possible de :

  • Simuler une trajectoire bas carbone alignée sur les standards internationaux,
  • Intégrer des données carbone vérifiées dans les processus achats,
  • Engager ses fournisseurs via une plateforme dédiée à la collecte et à la réduction des émissions indirectes.

En combinant la rigueur de l’ISO 14064 avec des solutions opérationnelles concrètes, les entreprises renforcent non seulement leur crédibilité carbone, mais aussi leur compétitivité sur un marché en mutation, tout en optimisant leurs activités clés.