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Des solutions bas carbones pour un système alimentaire sans énergies fossiles

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L’alimentation représente un enjeu majeur de la transition énergétique. Aujourd’hui, la production agricole, la transformation, le transport et la distribution des aliments reposent en grande partie sur les énergies fossiles. Ce modèle génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre et contribue au dérèglement planétaire. Pourtant, des solutions existent pour réduire le poids carbone du système alimentaire et tendre vers un modèle de neutralité carbone.

Imaginer un monde où la nourriture est produite sans pétrole ni gaz peut sembler ambitieux, mais c’est une transformation nécessaire. En s’appuyant sur des pratiques agricoles bas carbone, des innovations en aménagement du territoire et des stratégies de réduction des consommations énergétiques, il est possible d’envisager un futur alimentaire résilient. Cette démarche implique une revalorisation des matériaux utilisés dans la production, une meilleure prise en compte du bilan environnemental et une redéfinition de la place des énergies renouvelables dans le secteur.

Cet article propose une exploration détaillée de ce scénario : quels seraient les piliers d’un système sans ressource fossile ? Quelles stratégies et initiatives permettent d’accélérer cette mutation énergétique ? Nous nous appuierons notamment sur les recommandations du Shift Project, qui a étudié les leviers pour une agriculture décarbonée.

Enfin, nous analyserons l’actualité de l’accord Mercosur, qui soulève des contradictions entre l’évolution agricole et évolution bas carbone. Ce sujet concerne directement les entreprises du secteur, les parties prenantes engagés dans la transition ainsi que les clients soucieux d’une alimentation éco-responsable. À travers cet évènement mondial, les normes ISO et les engagements en faveur d’un système alimentaire plus vert prennent tout leur sens.

Se nourrir dans un monde sans énergie fossile

 

🍽 Un modèle alimentaire bas carbone

 

Pour envisager un système alimentaire sans recours aux énergies fossiles, il est essentiel de comprendre les fondements d’un modèle alimentaire bas carbone. Ce modèle vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) à chaque étape de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation, afin d’atténuer le bilan carbone du secteur agricole tout en assurant une production pérenne et résiliente. Cette démarche s’inscrit dans un cadre global de transition écologique et climatique.

Principes clés :

  • Optimisation des ressources : Diminuer l’utilisation de combustibles fossiles dans les activités agricoles, notamment en optimisant l’efficacité des machines et en adoptant des pratiques culturales moins énergivores, tout en favorisant des matériaux durables comme le bois dans les infrastructures agricoles.
  • Justice sociale : Assurer un accès équitable à une alimentation saine et équilibrée pour tous, tout en soutenant les communautés agricoles locales et en mettant en place des stratégies solidaires de distribution alimentaire.
  • Viabilité économique : Promouvoir des systèmes alimentaires économiquement soutenables pour les agriculteurs et accessibles aux consommateurs, notamment en encourageant les entreprises à adopter des modèles plus responsables et bas carbone.

Ces principes s’inscrivent dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) de la France, qui vise la neutralité carbone d’ici 2050 et la baisse de l’empreinte carbone de la consommation des Français. Chaque évènement lié à l’évolution du système alimentaire doit être une opportunité pour renforcer ces engagements et accélérer la transition vers un modèle plus responsable.

🌱 Initiatives agricoles sans fossiles

 

Plusieurs initiatives illustrent l’évolution vers une agriculture sans recours aux combustibles traditionnels.

    • Agriculture régénérative : Cette approche repose sur l’amélioration des sols et la réduction de la dépendance aux intrants chimiques. Elle inclut la rotation des cultures, l’augmentation des matières organiques et l’adoption de pratiques de construction écologique des sols. Certaines exploitations développent des infrastructures en bois pour favoriser une meilleure gestion des ressources naturelles.

 

    • Circuits courts : Réduire la distance entre producteurs et consommateurs limite les rejets liés au transport. Les marchés locaux, les ventes directes à la ferme et les salons spécialisés mettent en avant cette approche, permettant aux agriculteurs d’échanger avec un partenaire et d’optimiser leurs stratégies de distribution.

 

    • Méthodes alternatives dans les exploitations : Les fermes expérimentent de nouveaux modèles en collaboration avec des entreprises du secteur agricole. L’installation de méthaniseurs, le recours à des panneaux solaires et la valorisation des déchets organiques participent à cette dynamique. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le programme Energy-Smart Food vise à augmenter l’accès à ces pratiques dans les systèmes alimentaires.

🚚 Réduire l’empreinte carbone des chaînes de valeur alimentaire

 

La transformation des chaînes de valeur alimentaire est cruciale pour diminuer l’empreinte carbone du secteur.

🌱Production: L’adoption de méthodes agroécologiques limite les rejets liés aux intrants chimiques et à l’utilisation de machines fonctionnant aux carburants conventionnels. Par exemple, le recours au bois pour certains équipements agricoles et la production de biogaz à partir de déchets organiques permettent une meilleure gestion des ressources.

🚚Logistique: L’optimisation des circuits de distribution passe par l’évolution d’une nouvelle stratégie, telles que le transport ferroviaire ou fluvial. Elles sont soutenues par des initiatives au niveau nationale pour améliorer la résilience du secteur. Un événement dédié à ces enjeux permettrait de rassembler les différents partenaires impliqués et d’accélérer la mise en place d’une stratégie adaptée.

🛒Consommation: Sensibiliser le grand public aux enjeux liés à l’alimentation est essentiel. Adopter une approche plus responsable, en privilégiant des produits locaux et de saison, répond à un double objectif : réduire les rejets liés à l’importation et soutenir les filières locales. Selon le WWF, suivre une démarche de consommation plus raisonnée permettrait de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre des Français d’ici à 2050.

En intégrant ces innovations bas carbone, le système alimentaire peut évoluer vers un modèle plus respectueux de l’environnement, aligné sur les objectifs de réduction des gaz à effet de serre et les exigences ISO. Cette évolution est essentielle pour l’avenir de l’aménagement alimentaire en Europe, notamment à Paris et en France, où des initiatives comme ceux menés par une entreprise comme Eiffage encourage un développement plus durable

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Le Shift Project et ses recommandations pour l’agriculture bas carbone

  Le Shift Project, un think tank français dédié à l’évolution énergétique, a publié un rapport intitulé « Pour une agriculture bas carbone, résiliente et prospère ». Ce document analyse les émissions du secteur agricole et propose des dispositifs pour réduire l’empreinte carbone de l’agriculture en France.

📊 Présentation des résultats du rapport du Shift Project concernant les émissions du secteur alimentaire

 

Selon le rapport, l’agriculture française est responsable de 18 % des rejets nationaux de gaz à effet de serre (GES). Cela provient principalement de plusieurs sources :

  • Utilisation d’énergies fossiles : Le secteur agricole dépend fortement des combustibles fossiles pour le fonctionnement des machines et des systèmes d’irrigation.
  • 🧪 Production d’engrais : La fabrication et l’application d’engrais azotés génèrent des rejets significatifs de protoxyde d’azote, un GES puissant.
  • 🐄 Élevage : La fermentation entérique chez les ruminants produit du méthane, contribuant de manière importante aux rejets agricoles.

Ces facteurs rendent le secteur vulnérable aux fluctuations des prix de l’électricité et aux contraintes environnementales, soulignant la nécessité d’une évolution vers des pratiques plus durables.

🔎 Les solutions pour une transition vers un système alimentaire bas carbone selon le rapport

 

Le Shift Project identifie plusieurs leviers pour décarboner l’agriculture française :

  • Baisse de la dépendance aux énergies fossiles : Adopter des techniques agricoles moins énergivores et intégrer des sources d’énergie renouvelable, telles que le biogaz produit à partir de déchets agricoles.
  • Optimisation de la fertilisation : Diminuer l’utilisation d’engrais chimiques en favorisant des pratiques agroécologiques, comme les cultures de légumineuses fixatrices d’azote.
  • Amélioration des systèmes d’élevage : Modifier l’alimentation des animaux pour limiter la production de méthane et promouvoir des races moins émettrices.
  • Stockage de carbone dans les sols : Encourager des pratiques telles que l’agroforesterie et le semis direct pour augmenter la séquestration du carbone.
  • Développement de circuits courts : Réduire les distances de transport des produits alimentaires pour minimiser les émissions liées à la logistique.

Ces mesures visent à transformer le système agricole en améliorant sa résilience tout en réduisant son bilan carbone.

⚡ L’impact de la réduction de l’utilisation des énergies fossiles dans la chaîne alimentaire

 

Diminuer la consommation d’énergies fossiles dans l’agriculture présente plusieurs avantages :

  • Baisse des émissions de GES : Moins de combustibles fossiles signifie une baisse directe des émissions de dioxyde de carbone, contribuant ainsi à la décarbonation du secteur.
  • Indépendance énergétique : Utiliser des sources locales comme le biogaz ou l’énergie solaire renforce l’autonomie des exploitations agricoles et favorise l’émergence de projets innovants dans la ville.
  • Résilience économique : Réduire la dépendance aux combustibles conventionnels protège les agriculteurs des fluctuations des prix du pétrole et des engrais, tout en répondant aux attentes du client soucieux de l’origine des produits.
  • Préservation des ressources naturelles : Des pratiques agricoles adaptées contribuent à la santé des sols et à la biodiversité. Par ailleurs, certaines exploitations intègrent un bâtiment optimisé pour limiter leur consommation et valoriser les déchets.

En adoptant ces approches, le secteur agricole peut jouer un rôle clé dans la transition bas-carbone et la lutte contre l’urgence environnementale. Un salon professionnel dédié à ces thématiques permettrait de partager ces avancées et de favoriser les échanges entre experts. Ces évolutions transforment progressivement les méthodes agricoles et un lieu de distribution alimentaire, tout en intégrant les nouvelles exigences en matière de bâtiments agricoles.

L’accord Mercosur : Enjeux et contradictions

🌍 Présentation de l’accord Mercosur et ses implications sur l’agriculture durable

 

L’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, conclu après 25 ans de négociations, vise à créer l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde, englobant un marché de 780 millions de personnes et représentant près d’un quart du PIB mondial. Cet accord prévoit l’élimination de nombreux droits de douane, notamment sur des produits agricoles tels que le vin, le bœuf, les oranges et les automobiles, ce qui pourrait générer des économies significatives pour les entreprises.

Cependant, des préoccupations subsistent quant à ses implications sur l’agriculture pérenne. Les critiques soulignent que l’accord pourrait favoriser l’importation de produits agricoles issus de pratiques moins respectueuses de l’environnement que celles en vigueur en Europe. Cela entraînerait une concurrence déloyale pour les agriculteurs européens soumis à des normes environnementales strictes.

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Les bilans carbone nous ont permis de mettre en évidence que les plus gros impacts de nos événements sont liés aux déplacements des spectateurs et des participants car nous organisons des compétitions « hors stade » et populaires.

Gaëtan COUREUL

Responsable de projet RSE, Amaury Sport Organisation

⚖️ L’impact de l’accord sur les pratiques agricoles et leur lien avec l’utilisation des énergies fossiles

 

L’accord UE-Mercosur pourrait intensifier certaines pratiques agricoles particulièrement génératrices de gaz à effet de serre. Par exemple, l’augmentation des exportations de viande bovine en provenance des pays du Mercosur pourrait encourager l’expansion de l’élevage intensif, souvent associé à la déforestation de zones telles que l’Amazonie. Cette déforestation entraîne non seulement une perte de biodiversité, mais aussi une aggravation du bilan carbone, contribuant au changement environnementaux.

De plus, l’intensification des échanges commerciaux peut entraîner une augmentation du transport international, majoritairement dépendant des énergies fossiles, ce qui augmente la contribution environnementale des produits agricoles échangés. Cette hausse des transports maritimes et aériens va à l’encontre des objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre fixés par l’Accord de Paris.

🔄 Discussion sur la manière dont cet accord pourrait ralentir ou encourager la transition vers un système alimentaire bas carbone

 

L’accord UE-Mercosur présente des contradictions en matière d’évolution vers un système alimentaire bas carbone. D’une part, en facilitant le commerce de produits agricoles entre les deux régions, il pourrait stimuler des pratiques agricoles intensives et augmenter les émissions liées au transport, freinant ainsi les efforts de décarbonation.

D’autre part, l’accord intègre des engagements environnementaux visant à respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Ces dispositions pourraient encourager des pratiques agricoles plus durables et renforcer la coopération environnementale. Il pourrait aussi favoriser des initiatives locales à faible impact carbone, intégrant le recyclage et une gestion optimisée des ressources.

Toutefois, des organisations environnementales, telles que Greenpeace, estiment que ces engagements restent insuffisants et que l’accord constitue une menace pour le climat, la biodiversité et les droits des agriculteurs. Elles appellent à une révision de l’accord pour mieux aligner le commerce international avec les enjeux environnementaux et sociaux.

Bien que l’accord UE-Mercosur offre des opportunités économiques, il soulève des préoccupations majeures quant à son effet sur l’agriculture pérenne et la transition vers un système bas carbone. Une évaluation approfondie et des mesures correctives sont nécessaires pour que le commerce international soutienne les objectifs environnementaux globaux. Il est crucial que chaque acteur de la chaîne alimentaire puisse agir en cohérence avec les enjeux de durabilité.

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Imaginer un système alimentaire sans énergies fossiles, c’est repenser profondément la manière dont nous produisons, transportons et consommons notre nourriture. L’agriculture bas carbone repose sur des innovations concrètes : circuits courts, agroécologie, énergies renouvelables et réduction de l’empreinte carbone des chaînes de valeur. Ces transformations sont déjà en cours en France et en Europe, portées par des initiatives publiques et privées. Elles concernent aussi l’immobilier et les bâtiments agricoles, qui doivent intégrer une solution énergétique éco-responsable et des matériaux biosourcés pour limiter leur impact.

Le rapport du Shift Project montre que cette évolution est non seulement nécessaire pour réduire les émissions du secteur alimentaire, mais aussi réalisable grâce à des stratégies adaptées. Toutefois, des freins existent, notamment les accords commerciaux comme celui du Mercosur, qui pourraient favoriser des pratiques agricoles à forte empreinte carbone.

Face à ces défis, entreprises, collectivités et citoyens ont un rôle clé à jouer. Il est urgent d’accélérer la transition vers un modèle alimentaire bas carbone en intégrant des matériaux biosourcés, en développant des alternatives énergétiques durables et en repensant l’aménagement du territoire pour une agriculture plus résiliente. La construction d’un système alimentaire durable ne se fera pas sans engagement collectif ni sans une évolution des politiques publiques. Paris, comme d’autres grandes villes, peut être un moteur de cette mutation en encourageant des initiatives locales et en soutenant une alimentation responsable. Ces actions peuvent également être portées par des partenaires engagés, qui contribuent à structurer des lieux de production durables et à obtenir des labels environnementaux.

Atteindre cet objectif nécessite aussi l’implication d’acteurs majeurs du secteur, à l’image d’Eiffage, qui intègre des alternatives bas carbone dans ses missions de construction et d’aménagement.

L’avenir de notre alimentation se joue aujourd’hui. Agir pour un système sans ressources fossiles, c’est bâtir un futur responsable, au service de la planète et des générations futures.

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