La stratégie de décarbonation n’est pas réservée aux seules grandes entreprises

La décarbonation est devenue incontournable. Face aux effets du changement climatique, à la hausse des prix de l’énergie, aux quotas carbone coûteux, et aux attentes croissantes des clients, toutes les entreprises sont concernées. Longtemps, on a pensé que seules les grandes organisations pouvaient bâtir une stratégie bas carbone, mais cette idée reçue est dépassée : les PME-TPE, qui représentent plus de 99 % du tissu économique français, ont un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique.
Leur poids collectif en GES est considérable : sans elles, la neutralité carbone 2050 est hors d’atteinte. Pourtant, beaucoup de dirigeants hésitent encore, percevant la décarbonation comme complexe ou coûteuse.
Cette perception évolue rapidement pour quatre raisons principales :
- Réglementation : la directive CSRD, les obligations de bilan carbone (BEGES) et les appels d’offres publics imposent désormais de rendre descomptes sur son empreinte carbone.
- Clients et investisseurs : la compétitivité carbone® devient un atout stratégique, renforçant l’image et la crédibilité d’une entreprise.
- Opportunités économiques : réduire sa consommation énergétique ou optimiser ses pratiques d’achats améliore directement la rentabilité et la résilience.
- Fiscalité carbone : quotas carbone (ETS) et Macf imposent de mesurer et réduire ses émissions de GES
La bonne nouvelle est que des méthodes simples et progressives existent pour les PME. Des solutions comme celles de Global Climate Initiatives (GCI), avec sa plateforme collaborative et son offre Decarbo’Solution®, permettent de mesurer, réduire et valoriser ses efforts sans complexité inutile.
En somme, la décarbonation n’est pas une contrainte réservée aux grandes entreprises, mais une opportunité de croissance durable pour toutes les structures, petites ou grandes.
Sommaire
Pourquoi les PME doivent aussi s’emparer du sujet
L’urgence climatique et le rôle des PME
Le réchauffement climatique est l’un des défis majeurs du XXIᵉ siècle. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de la consommation d’énergie, de l’industrie, du transport ou encore des déchets accélèrent les dérèglements climatiques.
Si les grandes entreprises concentrent souvent l’attention médiatique, les PME représentent en réalité une part significative de l’empreinte carbone nationale. Leur poids collectif est tel que sans leur engagement, la France ne pourra pas atteindre son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 fixé par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).
En d’autres termes, chaque PME, quel que soit son secteur, a un rôle à jouer. Que ce soit dans l’utilisation des ressources, la consommation énergétique, les achats de matières premières ou encore la gestion des déchets, de nombreuses opportunités existent pour réduire l’impact climatique.
Pressions extérieures : réglementations et appels d’offres
Les évolutions réglementaires et fiscales incitent les PME à s’engager dès maintenant dans une démarche bas carbone. Parmi les plus structurantes :
- La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui, avec le règlement Omnibus, impose progressivement aux entreprises européennes de publier des informations détaillées précisément sur leurs impacts environnementaux.
- L’obligation croissante de réaliser un bilan carbone (BEGES), véritable point de départ pour mesurer et réduire ses émissions de GES.
- L’intégration systématique de critères environnementaux dans les appels d’offres publics. Aujourd’hui, une PME incapable de démontrer son poids carbone® s’expose à l’exclusion d’un marché.
Ces évolutions créent une nouvelle norme : pour rester compétitives, les entreprises, même de petite taille, doivent prouver qu’elles participent activement à la transition énergétique.
La Compétitivité Carbone® comme nouvel atout stratégique
Dans ce contexte, la notion de Compétitivité Carbone® prend tout son sens. Développée par Global Climate Initiatives (GCI), elle désigne la capacité d’une entreprise à émettre moins de carbone que ses concurrents pour un produit ou un service, tout en maintenant une qualité équivalente.
Les bénéfices sont multiples :
- Accès renforcé aux marchés : dans un contexte où « le carbone amont de l’un est toujours le carbone aval de l’autre », les clients exigent des partenaires moins carboémissifs.
- Réduction des coûts futurs : anticiper permet de limiter son exposition à une future taxe carbone ou à des quotas payants.
- Amélioration de l’image de marque : une entreprise qui communique sur ses efforts en matière de durabilité gagne la confiance des consommateurs et des investisseurs.
Ainsi, la décarbonation n’est pas seulement une obligation : c’est aussi une opportunité d’acquérir un avantage concurrentiel durable.
Opportunité d’anticiper plutôt que de subir
Attendre pour agir reviendrait à subir de plein fouet les contraintes à venir : hausse du prix des énergies fossiles, nouvelles réglementations, taxes, exclusion d’appels d’offres, perte de crédibilité face aux clients.
À l’inverse, une PME qui s’engage aujourd’hui dans une stratégie bas carbone récolte des bénéfices immédiats :
- Réduction des coûts énergétiques grâce à des pratiques plus sobres.
- Accès à de nouvelles opportunités via des financements verts et des marchés publics exigeant une politique carbone claire.
- Attractivité renforcée auprès des jeunes talents, sensibles à l’engagement climatique.
- Résilience accrue face aux crises énergétiques et climatiques.
Les solutions existent pour franchir ce cap sans complexité excessive. Avec des outils comme Decarbo’Solution®, les PME peuvent mesurer, réduire et valoriser leurs efforts pas à pas, en bénéficiant d’une méthodologie adaptée à leur taille et à leurs moyens.
Comment pérenniser et renforcer son entreprise par une trajectoire bas-carbone réussie.
Bâtir une stratégie de décarbonation, une question de méthode
Le point de départ : mesurer son empreinte carbone
Impossible de réduire ce que l’on ne mesure pas. La première étape d’une stratégie bas carbone consiste à réaliser un bilan carbone ou bilan GES (gaz à effet de serre). Cet outil donne une vision claire des émissions générées par l’entreprise, en distinguant :
- Scope 1 : émissions directes (chauffage, flotte de véhicules, procédés industriels).
- Scope 2 : émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (électricité, chaleur, vapeur).
- Scope 3 : autres émissions indirectes (achats, transport de marchandises, utilisation des produits, déchets).
Pour les PME, le Scope 3 — notamment les achats — représente souvent la part dominante de l’empreinte.
Le dispositif Diag Décarbon’Action (ADEME & Bpifrance) permet aux petites entreprises d’obtenir un diagnostic rapide, structuré et subventionné. De leur côté, des solutions numériques comme la plateforme de Global Climate Initiatives (GCI) facilitent la collecte des données, leur interprétation et la génération d’un premier plan d’action bas carbone.
Fixer des objectifs réalistes et alignés avec la science
Une fois le diagnostic réalisé, il ne s’agit pas de tout transformer d’un coup. La clé est de se fixer des objectifs progressifs et atteignables, adaptés à la taille et aux ressources de l’entreprise.
Quelques exemples :
- Réduire de 15 % la consommation énergétique des bâtiments en 3 ans.
- Diminuer de 20 % les déplacements professionnels en avion au profit du train.
- Intégrer 30 % de fournisseurs engagés bas carbone dans la chaîne d’approvisionnement.
Ces objectifs doivent être alignés avec des référentiels reconnus comme le SBTi (Science Based Targets initiative), qui encourage les entreprises à adopter des trajectoires compatibles avec l’Accord de Paris.
L’outil Decarbo’Target® proposé par GCI permet de simuler différents scénarios de réduction, d’en mesurer l’impact, et de tracer une trajectoire bas carbone crédible. Grâce à cet outil, les PME visualisent immédiatement les résultats potentiels de leurs choix (réduction des GES, économies d’énergie, baisse des coûts) et peuvent ajuster leurs ambitions.
Impliquer les équipes et les parties prenantes
La réussite d’une stratégie de décarbonation ne repose pas seulement sur un dirigeant ou un service. C’est une démarche collective, qui implique l’ensemble des acteurs de l’entreprise et de son écosystème.
- Salariés : ils doivent être sensibilisés et formés aux enjeux climatiques. Des ateliers comme la Fresque du Climat sont un excellent levier pour créer une prise de conscience et mobiliser l’intelligence collective.
- Fournisseurs : ils représentent souvent 40 à 80 % de l’empreinte carbone d’une entreprise via les achats. L’outil Decarbo’Supply® aide les PME à enrôler leurs fournisseurs, à calculer le poids carbone® de chaque produit/service (via PCF – Product Carbon Footprint – ou FEMPP® – Facteurs d’émissions monétaires personnalisés), et à réduire progressivement leurs impacts.
- Clients et investisseurs : ils attendent de la transparence. Valoriser ses efforts bas carbone auprès d’eux renforce la confiance et peut devenir un argument commercial différenciant.
Cette dynamique collective permet non seulement de réduire les émissions, mais aussi d’ancrer la démarche dans la culture de l’entreprise.
Structurer une feuille de route claire et progressive
Une fois les données collectées, les objectifs fixés et les acteurs mobilisés, il est temps de formaliser la stratégie sous la forme d’une feuille de route bas carbone.
Cette feuille de route doit intégrer :
- Les priorités identifiées grâce au bilan carbone.
- Les objectifs chiffrés (court, moyen et long terme).
- Les actions concrètes (efficacité énergétique, mobilité, achats responsables, réduction des déchets).
- Un calendrier réaliste avec étapes intermédiaires.
- Un dispositif de suivi basé sur des indicateurs fiables (tonnes de CO₂e évitées, économies d’énergie réalisées).
La méthodologie proposée par GCI simplifie cette structuration. Grâce à sa plateforme collaborative SaaS, les PME peuvent :
- Centraliser leurs données carbone.
- Créer et piloter leur plan d’action.
- Comparer les résultats obtenus avec les objectifs fixés.
- Valoriser leurs progrès auprès des clients et investisseurs.
Ce travail de planification progressive évite la dispersion et garantit une mise en œuvre efficace, sans alourdir inutilement les processus internes.
Tout d’abord, l’utilisation de GCI a permis une réduction significative de l’incertitude du Bilan GES , notamment du scope 3, en passant d’une incertitude de 50% à 5%. Le groupe dispose donc de données précises à 95%.
Grâce aux données des fournisseurs récoltées et interprétées par l’outil GCI, des analyses poussées ont été réalisées en interne sur l’impact de 35000 produits, en réunissant les fournisseurs en 170 familles. Cela représente +80% des achats en masse et en euros.
Réduction, pilotage, valorisation : ce que permet une stratégie bien pensée
Identifier et mettre en œuvre des actions concrètes
Une fois la feuille de route carbone définie, l’entreprise doit passer de la théorie à la pratique. La réduction des émissions de GES repose sur des leviers concrets, adaptés à chaque secteur d’activité.
- Énergie : c’est souvent le premier poste d’action. Réduire la consommation énergétique passe par des mesures de sobriété (éteindre les équipements en veille, mieux isoler les bâtiments) et par des investissements dans l’efficacité énergétique (LED, régulation thermique, systèmes de récupération de chaleur). Le recours aux énergies renouvelables (solaire, biomasse, contrats d’électricité verte) permet aussi de limiter l’empreinte carbone.
- Mobilité : les déplacements professionnels et le transport de marchandises représentent une part importante des émissions. Les entreprises peuvent agir en renouvelant leur flotte avec des véhicules bas carbone, en incitant au covoiturage, au télétravail, ou encore à l’utilisation du train plutôt que l’avion.
- Achats : Réduire le poids carbone® de ses fournitures et matières premières est donc essentiel. Cela implique de privilégier des fournisseurs responsables, de recourir à l’économie circulaire et de repenser ses critères d’achats.
- Numérique : l’empreinte environnementale du digital est souvent sous-estimée. En optimisant l’utilisation des serveurs, en allongeant la durée de vie des équipements ou en limitant le stockage inutile de données, une PME peut réduire significativement son impact énergétique.
Ces actions peuvent sembler modestes prises isolément, mais leur accumulation produit des effets tangibles sur l’empreinte carbone globale.
Suivre et piloter la réduction des émissions
Mettre en place des actions est une chose, mais encore faut-il les mesurer et les piloter dans le temps. Un suivi précis est indispensable pour vérifier que la stratégie produit les résultats attendus.
C’est là qu’interviennent des solutions comme Decarbo’Target®, qui permettent de :
- Visualiser les impacts de chaque action de réduction sur le bilan GES.
- Simuler différents scénarios et trajectoires de réduction (alignés avec la SBTi).
- Piloter un plan d’action pluriannuel, en intégrant les ressources humaines et financières mobilisées.
La plateforme de GCI, accessible en SaaS, rend ce suivi collaboratif et simple d’utilisation. Elle permet aux entreprises de comparer leurs résultats réels avec leurs objectifs carbone, d’ajuster leur stratégie et de garder le cap sur la neutralité climatique.
Cette approche transforme le bilan carbone d’un simple diagnostic statique en un véritable outil de pilotage stratégique.
Valoriser et communiquer ses efforts
Une stratégie bas carbone ne prend tout son sens que si elle est valorisée auprès des différentes parties prenantes. Il ne s’agit pas seulement de réduire son empreinte, mais aussi de le montrer et de le prouver.
- Clients : de plus en plus sensibles aux pratiques durables, ils valorisent les entreprises capables de démontrer leurs efforts.
- Investisseurs : ils considèrent désormais la performance extra-financière comme un critère majeur de décision.
- Partenaires et institutions : ils privilégient les acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique.
Des solutions comme Decarbo’Tender® permettent aux PME de valoriser leur engagement lors des appels d’offres. En exigeant ou en fournissant un Product Carbon Footprint (PCF) conforme à la norme ISO 14067, une entreprise peut mettre en avant ses efforts de réduction et se différencier par une discrimination carbone positive®.
La communication doit rester transparente et responsable : il ne s’agit pas de « verdir » artificiellement son image, mais de partager ses progrès réels. Une PME qui sait raconter sa démarche inspire confiance et fidélise sa clientèle.
Les bénéfices stratégiques d’une démarche bas carbone
Au-delà des aspects environnementaux, une stratégie de décarbonation bien pensée génère des bénéfices concrets et mesurables pour l’entreprise :
- Réduction des coûts : baisse des consommations d’énergie, diminution des déchets, optimisation des ressources.
- Nouveaux marchés : accès facilité aux appels d’offres intégrant des critères environnementaux.
- Amélioration de la compétitivité carbone® : être mieux positionné que ses concurrents en termes d’émissions GES devient un critère de sélection.
- Attractivité accrue : salariés, clients et investisseurs recherchent des partenaires engagés.
- Résilience : face à la hausse du prix des énergies fossiles et aux crises climatiques, une entreprise bas carbone est mieux préparée.
Ainsi, loin d’être une contrainte, la transition énergétique devient un levier de performance économique et stratégique. Les PME qui s’y engagent ne se contentent pas de réduire leurs émissions : elles prennent une longueur d’avance sur leurs concurrents.
La décarbonation n’est plus un sujet réservé aux grands groupes. Dans un contexte marqué par la hausse du coût de l’énergie, l’urgence climatique et l’évolution des réglementations, les PME ont tout intérêt à s’emparer du sujet dès aujourd’hui.
Comme nous l’avons vu, elles sont au cœur de l’empreinte carbone nationale et donc indispensables à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone 2050. Mais au-delà de cette responsabilité, la décarbonation représente pour elles une opportunité stratégique : réduire leurs émissions de GES leur permet aussi d’améliorer leur compétitivité, de sécuriser leur accès aux marchés, et de renforcer leur image de marque auprès des clients et investisseurs.
Grâce à une méthodologie progressive — diagnostic, fixation d’objectifs, plan d’action, suivi et valorisation —, il est possible d’avancer pas à pas, sans complexité inutile. Les solutions comme celles proposées par Global Climate Initiatives (GCI) et son offre Decarbo’Solution® fournissent aux PME des outils simples, collaboratifs et performants pour mesurer, piloter et valoriser leur trajectoire bas carbone.
Ainsi, s’engager dans une stratégie bas carbone ne doit pas être vu comme une contrainte, mais comme un investissement d’avenir. C’est un choix qui renforce la résilience, ouvre de nouvelles opportunités commerciales, et prépare les entreprises à un monde où la compétitivité carbone® sera aussi décisive que le prix ou la qualité.
En un mot, la décarbonation n’est pas seulement un impératif climatique : c’est un véritable levier de croissance durable pour toutes les entreprises, grandes ou petites.