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Plan d’action post-bilan carbone : éviter l’effet tiroir

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Le bilan des émissions de gaz à effet de serre est devenu, pour de nombreuses entreprises, un passage obligé dans leur stratégie de transition écologique. Réalisé selon la méthodologie développée par l’ADEME ou dans le cadre des normes internationales comme l’ISO 14064, il permet de mesurer avec précision l’empreinte environnementale d’une organisation en évaluant ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

Mais un constat s’impose : trop souvent, ce travail minutieux s’arrête à un rapport. Faute de suite concrète, il finit classé dans un dossier ou sur un serveur, sans impact réel sur la trajectoire de réduction. Cet « effet tiroir » est l’un des principaux risques liés à la réalisation d’un bilan carbone.

Or, à l’heure où la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et l’Accord de Paris fixent des trajectoires ambitieuses, renforcés par le décret 2022-982 leur imposant un Plan de transition ambitieux, les entreprises ne peuvent plus se contenter de mesurer leurs émissions. Elles doivent désormais démontrer leur capacité à agir, en élaborant et en mettant en œuvre un plan d’action bilan carbone cohérent, structuré et suivi dans le temps.

C’est à cette condition qu’un bilan carbone devient un véritable outil stratégique, et non un simple exercice administratif. L’enjeu est double : éviter le greenwashing et inscrire l’entreprise dans une trajectoire crédible de transition.

3 Sommaire

Pourquoi le plan d’action est le point de bascule du bilan GES

 

Le bilan GES : une photographie indispensable mais incomplète

 

Réaliser un bilan GES est aujourd’hui une étape incontournable pour toute entreprise qui souhaite comprendre son empreinte environnementale. Cet outil, défini en France par l’ADEME et au niveau international par la norme ISO 14 064 et le GHG Protocol,  et intégré aux exigences réglementaires françaises et européennes, permet de quantifier les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités d’une organisation : consommation énergétique, déplacements des collaborateurs, production, logistique, cycle de vie des produits, etc.

Le bilan GES constitue ainsi un diagnostic précis, qui met en évidence les principaux postes d’émission et éclaire les enjeux environnementaux propres à chaque structure. Mais il ne s’agit que d’un état des lieux : mesurer ne réduit pas. Sans un prolongement opérationnel, le bilan reste une analyse théorique qui ne transforme en rien les pratiques de l’entreprise.

C’est ici qu’apparaît le véritable défi : transformer cette photographie en plan d’action concret, capable d’orienter les décisions stratégiques et de produire des résultats tangibles.

Le risque de l’effet tiroir et du greenwashing

 

Un bilan GES non suivi d’actions représente un risque majeur pour les entreprises. Trop souvent, le rapport est rangé dans un dossier ou communiqué de façon ponctuelle, sans suite opérationnelle. Ce phénomène, appelé « effet tiroir », vide la démarche de sa substance.

Au-delà du manque d’impact environnemental, cette situation peut rapidement alimenter l’accusation de greenwashing. Dans un contexte où la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) fixe un cap clair pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et où l’Accord de Paris impose une trajectoire mondiale de réduction, les parties prenantes exigent plus que des intentions.

  • Les clients veulent travailler avec des partenaires engagés dans une réelle démarche environnementale.
  • Les investisseurs et financeurs intègrent désormais des critères climatiques stricts dans leurs décisions.
  • Les salariés eux-mêmes se montrent attentifs à la sincérité des engagements climatiques de leur employeur.

Un bilan GES sans plan concret peut alors devenir contre-productif : loin de renforcer la crédibilité de l’entreprise, il peut fragiliser son image et nuire à sa compétitivité

Le plan d’action : transformer le diagnostic en stratégie de réduction

 

Le véritable point de bascule se situe dans le passage du bilan GES au plan d’action. C’est cette transition qui permet de passer du constat à la transformation. Un plan d’action réussi doit :

  • Identifier et hiérarchiser les leviers de réduction : cibler les postes d’émissions les plus significatifs pour obtenir un impact rapide et mesurable.
  • Fixer des objectifs chiffrés et réalistes : par exemple, alignés sur les trajectoires définies par la SNBC ou par les normes ISO.
  • Planifier la mise en œuvre : définir un calendrier, attribuer des responsabilités, allouer des budgets.
  • Assurer un suivi dans le temps : mettre en place des indicateurs de performance pour vérifier l’efficacité des mesures et ajuster si nécessaire.

Dans cette dynamique, GCI joue un rôle clé : sa plateforme propose un accompagnement structuré et des outils dédiés qui transforment le bilan GES en un plan d’action sur mesure. Cette approche garantit que les données collectées ne restent pas lettre morte mais deviennent un levier stratégique de transformation et d’engagement durable.

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Trois écueils fréquents à éviter

Un plan trop générique et déconnecté des réalités

 

L’un des écueils les plus fréquents consiste à élaborer un plan action bilan GES trop généraliste. Par manque de temps, ou par volonté de répondre rapidement à une obligation réglementaire, certaines entreprises se contentent de copier-coller des mesures standard : réduire les consommations d’énergie, limiter les déplacements professionnels, améliorer le recyclage, etc.

Bien que pertinentes dans l’absolu, ces mesures manquent d’efficacité lorsqu’elles ne sont pas reliées aux véritables postes d’émissions de l’organisation. Par exemple, une entreprise industrielle dont l’empreinte est principalement liée à la consommation énergétique de ses sites de production aura peu d’impact si elle concentre son plan d’action uniquement sur la mobilité des salariés.

Un plan efficace doit donc partir des résultats précis du bilan GES, afin de cibler les leviers à plus fort potentiel de réduction. Sans cette personnalisation, la démarche risque de rester superficielle et peu crédible aux yeux des parties prenantes.

L’absence de mise en œuvre concrète

 

Un second écueil réside dans l’absence d’opérationnalisation du plan d’action bilan GES. Beaucoup de plans, même bien conçus sur le papier, ne franchissent pas l’étape de l’application concrète. On y trouve parfois une liste d’actions ambitieuses mais sans :

  • calendrier de déploiement,
  • responsable identifié,
  • moyens financiers dédiés.

Résultat : les intentions demeurent, mais rien ne change dans la pratique. Cette absence de pilotage transforme le plan en un document d’intention, incapable de produire des résultats.

Or, pour être efficace, un plan doit être pensé comme une véritable feuille de route. Chaque action doit être associée à un responsable, un budget, des jalons intermédiaires et des indicateurs de suivi. C’est cette structuration qui garantit que la démarche ne reste pas théorique mais se traduit en réductions réelles des émissions de GES.

Une démarche menée en silo, sans implication des équipes

 

Le troisième écueil concerne la gouvernance du projet. Trop souvent, le plan action bilan GES est conçu au sein d’un petit cercle restreint – direction RSE, équipe QSE ou consultants externes – sans implication des métiers opérationnels.

Cette approche en silo limite fortement l’efficacité des mesures, car les leviers de réduction se situent au cœur des fonctions de l’entreprise :

  • les achats, qui peuvent intégrer des critères environnementaux dans les appels d’offres,
  • la logistique, qui a un rôle majeur sur l’optimisation des flux,
  • l’immobilier d’entreprise, qui impacte fortement la consommation énergétique,
  • les ressources humaines, qui peuvent favoriser des pratiques de mobilité durable.

Sans mobilisation de ces acteurs, le plan reste déconnecté du quotidien de l’organisation et peine à se déployer.

C’est précisément pour éviter ces écueils que l’accompagnement proposé par GCI prend tout son sens. Le plan de réduction construit via la plateforme et son outil Decarbo’Target® s’appuie directement sur les données du bilan GES et s’intègre dans la stratégie globale de l’entreprise. Il propose une priorisation des actions et des scénarios chiffrés (Opex et Capex), facilitant ainsi la prise de décision et l’adhésion des différentes parties prenantes.

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Nous souhaitons répondre aux exigences et aux orientations ministérielles en nous inscrivant dans une dynamique d’un sport plus responsable en sensibilisant nos adhérents et le grand public.

Benjamin GRIZBEC

Chargé de projet Bad & Handicap / Eco-responsabilité, Fédération Française de Badminton (FFBaD)

Faire du plan d’action un outil vivant et stratégique

 

Relier les actions aux fonctions stratégiques de l’entreprise

 

Un plan action bilan GES ne doit pas être perçu comme un document isolé, mais comme un outil intégré dans la stratégie globale de l’organisation. Pour être efficace, il doit être relié aux principales activités de l’entreprise et à ses fonctions clés :

  • Achats : en intégrant des critères environnementaux dans les appels d’offres, l’entreprise réduit l’impact des biens et services acquis. Les outils comme Decarbo’Tender® de la Decarbo’Solution® aident à aligner les choix fournisseurs sur une logique écologique et durable.
  • Logistique et transport : l’optimisation des flux grâce aux outils de TK’Blue par exemple,  le recours à des solutions de transport bas carbone et la rationalisation des déplacements des collaborateurs permettent de réduire fortement les émissions du scope 3.
  • Production et énergie : améliorer l’efficacité énergétique des processus de travail, recourir davantage aux énergies renouvelables et limiter la génération de déchets sont des leviers essentiels pour atteindre la neutralité carbone.
  • Immobilier et cadre de travail : repenser l’usage des bâtiments, réduire la consommation d’énergie et favoriser des espaces de travail écologique sont des mesures concrètes pour inscrire la démarche dans la durée.

En liant directement les objectifs du plan aux métiers de l’entreprise, on garantit que la stratégie n’est pas abstraite, mais pleinement intégrée au quotidien opérationnel.

Structurer une feuille de route évolutive et réaliste

 

La définition d’un plan action bilan GES ne peut se limiter à une liste figée d’actions. Il doit s’inscrire dans un processus évolutif, capable de s’adapter aux contraintes et aux progrès réalisés.

Un plan efficace s’articule généralement autour d’une feuille de route à horizon 3 à 5 ans. Cette temporalité permet de fixer des objectifs intermédiaires atteignables tout en inscrivant l’organisation dans une trajectoire de long terme vers la neutralité.

Pour garantir sa pertinence, la feuille de route doit :

  • définir des étapes claires dans la mise en œuvre,
  • intégrer des jalons chiffrés en fonction des données issues du bilan GES,
  • prévoir des mécanismes d’amélioration continue afin d’ajuster les priorités au fil du temps.

Ce cadre méthodologique évite que le plan ne devienne obsolète et permet à l’entreprise de rester alignée avec les référentiels réglementaires comme la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), engagement volontaire comme SBTI ou les normes ISO.

Mettre en place un suivi et un pilotage dans la durée

 

La réussite d’un plan action bilan GES repose sur la capacité à en suivre les effets dans le temps. Le suivi ne doit pas se limiter à une collecte d’informations ponctuelles, mais constituer un véritable système de pilotage.

Cela implique de :

  • mettre en place des indicateurs de performance adaptés à chaque activité (consommation d’énergie, flux de déchets, émissions liées aux déplacements, etc.),
  • comparer régulièrement les résultats obtenus aux objectifs fixés,
  • partager les résultats dans une logique de RSE et de transparence avec les parties prenantes.

C’est précisément l’une des forces de la Decarbo’Solution® développée par GCI. Son module Decarbo’Target® permet de suivre l’évolution des émissions et de vérifier en continu l’efficacité des actions stratégiques mises en œuvre. Associée à Decarbo’Tender® et Decarbo’Supply®, cette solution constitue un véritable « triptyque gagnant » pour inscrire la démarche de réduction des émissions dans la durée, dans un cadre écologique, rigoureux et durable.

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La réalisation d’un Bilan Carbone® ne doit jamais être considérée comme une finalité en soi, mais comme un levier vers la transformation. Ce qui compte, au-delà de la définition des émissions initiales, c’est la capacité à traduire ces résultats en décisions concrètes et en changements mesurables dans les différentes activités de l’entreprise.

L’efficacité d’un projet de réduction repose sur sa cohérence avec les grands cadres de référence – Stratégie Nationale Bas Carbone, normes ISO, ou encore Accord de Paris. En s’alignant sur ces repères, les organisations s’inscrivent dans une trajectoire crédible vers la neutralité climatique. Les bénéfices dépassent d’ailleurs la seule dimension environnementale : une meilleure maîtrise de l’énergie, une optimisation des achats, une réduction des déchets et une évolution des modes de transport contribuent aussi à renforcer la performance économique et sociale.

La réussite dépend toutefois d’un pilotage précis. Le suivi régulier des informations et des données permet de mesurer l’impact des mesures, de comparer les résultats aux objectifs fixés et d’engager une logique d’amélioration continue. C’est dans cette transparence que s’ancre la crédibilité d’une politique RSE moderne, tournée vers l’innovation et la pérennité.

Dans ce contexte, la solution développée par GCI apporte une réponse unique. La Decarbo’Solution® et ses trois composantes – Decarbo’Target®, Decarbo’Tender® et Decarbo’Supply® – forment un ensemble cohérent et complémentaire. Véritable triptyque gagnant, elle permet aux organisations d’inscrire leurs choix stratégiques dans un cadre durable et écologique, au service à la fois de la planète et de leur compétitivité.