Vos fournisseurs sont-ils alignés avec vos engagements éco-responsables ? Comment le savoir

Choisir un article avec un label green ou un sac shopping certifié ne suffit pas. Il faut intégrer ces achats responsables dans une stratégie globale de réduction de l’impact sur l’environnement, notamment sur le scope 3, qui regroupe toutes les émissions indirectes liées aux biens et services achetés, de la production à l’utilisation.
Aujourd’hui, choisir un partenaire ne se limite plus au prix, à la remise ou au délai. Traçabilité, respect des normes ISO, sobriété énergétique, ou encore gestion responsable du cycle de vie des articles deviennent des éléments clés. Il est également essentiel d’assurer un bon niveau de qualité, en particulier sur des produits à forte visibilité ou ceux conçus à partir de matériaux naturels et respectueux de la nature.
Cet article peut vous aider à y voir clair. Il vous propose des critères concrets pour repérer les fournisseurs responsables, éviter le greenwashing, et faire de votre chaîne d’approvisionnement un levier d’action fort en faveur du développement durable. Et surtout, il vous permet de mieux commander, gérer vos stocks, et maîtriser vos consommations d’eau et d’énergie à travers des choix d’achat mieux éclairés.
Sommaire
Fournisseurs éco-responsables : de quoi parle-t-on vraiment ?
Définition d’un fournisseur éco-responsable : bien plus que du greenwashing
Aujourd’hui, nombreuses sont les entreprises qui vantent leurs produits écologiques ou leur logistique “verte”. Mais qu’est-ce qu’un fournisseur véritablement éco-responsable ? Ce n’est ni une simple étiquette “bio” ni une allégation sur du bois “issu de forêts gérées durablement”. Il s’agit d’une démarche globale, documentée et mesurable, impliquant :
- La transparence sur les émissions de gaz à effet de serre,
- Une réduction active de l’impact sur l’environnement sur l’ensemble du cycle de vie du produit,
- Le choix de matériaux durables (comme le coton bio, le bambou, l’acier inoxydable, ou les articles certifiés FSC),
- Une logistique sobre intégrant des solutions zéro déchet et l’usage d’énergies renouvelables,
- Des pratiques d’achats responsables dans toute la chaîne d’approvisionnement, y compris sur des critères liés à l’emballage, la conception ou la distribution.
Un grossiste ou un fournisseur qui vend en ligne des produits à base de coton ou de sac shopping en papier peut sembler vertueux. Mais cela ne garantit en rien une stratégie cohérente et rigoureuse sur le plan écologique. Il faut aussi vérifier si l’emballage est recyclé, si la production respecte les normes, et si les conditions de fabrication reflètent bien les engagements annoncés.
Il est courant de constater des écarts entre les discours environnementaux et les pratiques réelles, notamment sur des éléments concrets comme le prix final, les délais ou la durabilité d’un article. Un produit écologique mal conçu ou livré avec un suremballage peut annuler les bénéfices attendus.
Pourquoi c’est crucial : l’impact du scope 3 et des achats responsables
Pour toute entreprise engagée dans la transition écologique, il est vital de regarder au-delà de ses propres murs. En effet, les émissions indirectes générées par les achats (scope 3 amont) peuvent représenter jusqu’à 80 % de leur empreinte carbone totale. Cela inclut les produits achetés, les matières premières (comme le coton ou le bois), les produits et biens ou encore la livraison de ces derniers
C’est la réalisation de bilan précis d’émission de gaz à effet de serre avec des experts tels que GCI qui devient pertinente. Elle permet d’identifier avec finesse les sources d’émissions dans la chaîne d’approvisionnement, en France comme en Europe, et de prioriser les fournisseurs à interroger ou à accompagner ou à éviter.
Cas concret : quand « bio » ou « local » ne suffit pas
Prenons un exemple fréquent : un fournisseur propose des articles “bio” ou fabriqués localement. Cela peut paraître engageant… mais est-ce suffisant ? Pas forcément. S’il n’a pas mesuré l’impact environnemental complet de ses produits (extraction des matières premières, énergie utilisée, fin de vie du produit), ou s’il ne respecte aucune norme ISO ou référentiel comme le GHG Protocol, son engagement reste superficiel, malgré un discours éthique ou un label mis en avant.
En intégrant des outils d’analyse comme ceux proposés par des plateformes spécialisées, une entreprise peut mieux comprendre l’impact réel de chaque gamme de produits (textile, articles durables, produits à faible empreinte carbone), y compris ceux destinés à la revente, et ainsi mieux orienter sa politique d’achat responsable. Elle peut également évaluer les conditions d’utilisation du produit, ou sa provenance. Un article fabriqué en France peut sembler plus vertueux, mais cela ne suffit pas à prouver sa pertinence climatique sans une analyse rigoureuse.
La plateforme collaborative de GCI permet par exemple de dérouler en y associant ses fournisseurs une trajectoire bas carbone complète, incluant le calcul et la projection du scope 3, l’analyse de cycle de vie, et la simulation d’actions de réduction grâce à son outil exclusif Decarbo’Target®.
Comment pérenniser et renforcer son entreprise par une trajectoire bas-carbone réussie.
Comment évaluer concrètement l’engagement de vos fournisseurs ?
Les 5 grands critères d’analyse d’un fournisseur éco responsable
S’assurer de la fiabilité environnementale d’un fournisseur nécessite une approche structurée. Voici 5 critères clés à examiner :
- Réalisation d’un BEGES fiableUn fournisseur sérieux doit avoir réalisé un BEGES à jour, basé sur des méthodologies reconnues (comme la norme ISO 14064 ou le GHG Protocol). Attention : un simple affichage général ne suffit pas — il faut s’assurer du niveau de détail, notamment sur les postes d’émissions liés aux produits (transport, emballages, matières premières, etc.).
- Objectifs chiffrés de réduction d’émissions : Un fournisseur responsable se fixe des objectifs concrets et vérifiables à court et moyen terme. Par exemple, réduire de 20 % l’usage de plastique vierge dans ses emballages ou passer à 100 % d’énergies renouvelables d’ici 3 ans.
- Reporting structuré et norme ISO : Un reporting vérifié est un gage de sérieux. Il peut être basé sur des standards comme l’ISO 14001, ou s’accompagner d’un audit tiers. Cela garantit la traçabilité et la cohérence des actions menées. Il permet aussi de mieux interpréter le label affiché, qui doit s’appuyer sur des données concrètes et auditées.
- Transparence sur la chaîne d’approvisionnement : Un bon fournisseur est capable de détailler l’origine de ses produits : où est cultivé le coton bio ? D’où vient le bois FSC ? Le sac en bambou est-il produit en Europe ou en Asie ? Quelle est la politique de ses propres sous-traitants ? Est-ce que les accessoires fournis respectent les mêmes critères de production responsable ? Peut-on obtenir un devis détaillé par poste d’impact ?
- Pratiques concrètes de sobriété : Enfin, il doit adopter des pratiques concrètes de sobriété logistique, énergétique, ou numérique : optimiser la livraison, réduire les emballages, allonger le cycle de vie des produits, limiter les déchets, intégrer l’éco-conception. La qualité des produits proposés et leur capacité à être recyclés doivent aussi faire partie de l’analyse. Même un simple emballage en papier peut représenter un enjeu s’il n’est pas issu d’une filière certifiée.
Pour aider les entreprises à analyser ces critères, GCI propose des outils adaptés. La plateforme Decarbo’Supply® permet d’enrôler les fournisseurs dans la démarche en leur fournissant des outils de calcul (PCF ou FEMPP®) et en facilitant la collecte de données fiables. Ainsi est rendu possible une discrimination carbone positive®, c’est-à-dire la valorisation des fournisseurs les moins émissifs dans les processus d’achat, selon des critères comparables et vérifiables.
Tout d’abord, l’utilisation de GCI a permis une réduction significative de l’incertitude du Bilan GES , notamment du scope 3, en passant d’une incertitude de 50% à 5%. Le groupe dispose donc de données précises à 95%.
Grâce aux données des fournisseurs récoltées et interprétées par l’outil GCI, des analyses poussées ont été réalisées en interne sur l’impact de 35000 produits, en réunissant les fournisseurs en 170 familles. Cela représente +80% des achats en masse et en euros.
Faire évoluer ses fournisseurs : un levier concret pour votre stratégie bas carbone
Collaborer et accompagner plutôt qu’exclure
Tous les fournisseurs ne sont pas encore au même niveau d’engagement. Plutôt que de les exclure d’emblée, il est souvent plus pertinent de les sensibiliser, de leur expliquer vos attentes, et de leur proposer un accompagnement progressif. Une démarche collaborative produit de meilleurs résultats à long terme, notamment sur les sujets liés à l’environnement et aux performances écologiques des solutions proposées.
Proposer des outils pédagogiques ou organiser un suivi régulier permet aux fournisseurs de comprendre l’impact de leurs pratiques. Cela les aide aussi à améliorer la qualité de leurs produits, à faire évoluer leur process, gestion de l’emballage, ou encore à mieux intégrer la logique de recyclé dans leur offre. Une entreprise peut même aller jusqu’à co-construire des outils de suivi ou des modules de formation orientés vers des achats écologiques.
Intégrer des clauses environnementales dans les appels d’offres
Les entreprises peuvent également introduire dans leurs appels d’offres des clauses environnementales : exigence d’un PCF ou BEGES, d’une stratégie climat, ou d’une traçabilité des matériaux. Cela incite les fournisseurs à structurer leur démarche durable.
Inclure dans le devis des indicateurs environnementaux, comme le poids carbone ou le taux de matériaux recyclé, devient une bonne pratique. Cela permet d’évaluer plus justement le coût réel d’un achat, au regard de ses impacts écologiques.
Faire évoluer ses fournisseurs vers plus de responsabilité environnementale n’est plus une option : c’est une nécessité stratégique. Dans un monde où chaque organisation est comptable de son impact global, la performance environnementale de vos partenaires devient une condition directe de la vôtre.
Évaluer leur engagement, analyser leurs pratiques, et surtout les accompagner dans leur propre trajectoire bas carbone, voilà ce qui fait la différence entre une démarche symbolique et un véritable levier de transformation. Car oui, la majorité des émissions indirectes (scope 3) provient des produits achetés, transformés, ou utilisés. Les ignorer reviendrait à piloter à vue, sans prendre en compte des critères comme la qualité, l’impact à l’utilisation, ou encore l’origine des articles — qu’ils soient fabriqués en France, en Europe ou ailleurs.
Des solutions concrètes existent. Avec la Decarbo’Solution® de GCI, vous pouvez identifier vos fournisseurs les plus émissifs et les engager grâce à des outils collaboratifs. Ces outils permettent d’intégrer des critères comparables (comme les PCF, les FEMPP, la performance énergétique, l’énergie solaire, ou la recyclabilité), tout en maintenant des exigences sur le prix, la traçabilité, et les performances écologiques globales.
Finalement, le plus grand impact que vous puissiez avoir ne réside pas uniquement dans ce que vous produisez, mais dans ce que vous choisissez de commander, de vendre, ou d’exiger de vos partenaires. Et si vos fournisseurs ne sont pas encore engagés, vous avez désormais avec Decarbo’Solution® les moyens de les entraîner avec vous vers une chaîne d’approvisionnement plus sobre, plus durable, et plus écologique.