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Tout savoir sur la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO)

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La Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) désigne l’engagement volontaire des organisations à intégrer les dimensions sociales, environnementales et économiques dans leurs activités. Cela concerne toutes les structures : entreprises, associations, administrations.

Concrètement, une organisation engagée dans une démarche RSO cherche à réduire les effets négatifs de son activité sur l’environnement, à garantir des conditions de travail dignes et à dialoguer avec ses parties prenantes. La RSO s’appuie sur les principes du développement durable et rejoint les grands objectifs portés par les Nations Unies. Certaines structures intègrent une formation spécifique à leur agenda de développement des compétences.

Souvent associée à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), la RSO va plus loin : elle s’applique à tous les types d’organisations. Un groupe dédié peut superviser les travaux d’analyse et questionner le sens des décisions pour la société.

À l’heure du changement climatique, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, et de la montée des inégalités, la responsabilité sociétale devient un levier stratégique. Réduction de l’empreinte carbone, prise en compte des problématiques sociales et environnementales, transparence des pratiques : la RSO invite à repenser le rôle des organisations dans la société.

3 Sommaire

C’est quoi la RSO ?

 

La RSO désigne l’ensemble des actions volontaires qu’une organisation met en place pour contribuer positivement à la société. Elle repose sur trois grands piliers : l’environnement, le social et la gouvernance. Ces engagements dépassent les obligations légales.

La RSO concerne aussi bien une entreprise privée que les structures publiques ou associatives. Elle s’inscrit dans une logique de développement durable, en lien avec les objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies. On parle aussi de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) lorsqu’il s’agit spécifiquement du secteur privé.

🌱 Une responsabilité environnementale

 

Réduire son impact sur l’environnement est un pilier central de la RSO. Cela implique de mesurer ses émissions de gaz à effet de serre, de réaliser un bilan GES, et de revoir ses activités pour limiter l’empreinte carbone globale.

Certaines organisations RSO agissent de manière concrète. Danone, par exemple, a supprimé les étiquettes plastiques sur ses bouteilles Actimel, réduisant ainsi de 107 tonnes sa consommation annuelle de plastique. Ce type de décision traduit une volonté de transformer la production en profondeur. 

D’autres, comme Écomégot, ont fait de l’environnement le cœur de leur modèle. Cette PME recycle les mégots de cigarette sans eau ni solvant, et transforme ces déchets en isolants. Elle allie ainsi responsabilité environnementale et engagement social, en collaborant avec des structures d’insertion.

🧑‍🤝‍🧑 Une responsabilité sociale et sociétale

 

La démarche RSO inclut aussi un volet humain. Elle concerne les conditions de travail, la sécurité, la solidarité, mais aussi les relations avec les parties prenantes internes et externes. Une organisation responsable doit assurer la qualité de vie au travail et garantir l’égalité des chances. Certaines structures mettent en place une formation dédiée à ces principes éthiques.

Certaines entreprises choisissent d’agir localement. Pierre & Vacances soutient l’association LÉA, via des chantiers solidaires et des séjours offerts à des familles en difficulté. Un groupe de collaborateurs volontaires participe régulièrement à ces travaux solidaires. D’autres, comme l’Urssaf, déploient des actions à destination de leurs collaborateurs et partenaires, intégrant la responsabilité sociétale dans leur fonctionnement quotidien. 

Le lien avec le revenu de solidarité ou les politiques de sécurité sociale peut aussi s’inscrire dans cette logique, notamment dans le secteur public ou para-public, où les enjeux liés à la société sont étroitement liés à la mission de l’organisation. Pour approfondir ces sujets, il est possible de télécharger des guides pratiques sur les sites spécialisés.

📊 Une responsabilité dans la gouvernance

 

La RSO implique aussi une remise en question des modes de pilotage et d’organisation interne. Les décisions prises doivent intégrer les dimensions humaines et environnementales, et ne plus se limiter à la rentabilité financière.

Cela signifie intégrer des critères ESG (Environnementaux, Sociaux, et de Gouvernance) dans la stratégie globale, consulter régulièrement les parties prenantes, et rendre les processus décisionnels plus transparents.

Certaines organisations montrent l’exemple. La Croix-Rouge Française s’est engagée à réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, ce qui implique une révision complète de ses modes de fonctionnement. Decathlon, de son côté, a intégré l’éco-conception, la location et la seconde vie des produits au cœur de son modèle économique, en cohérence avec sa responsabilité sociétale.

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Pourquoi la RSO est-elle devenue incontournable ?

 

La responsabilité sociétale des organisations n’est plus une option. Elle est devenue un levier stratégique, un outil de différenciation et un cadre de décision face aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques. Les attentes ont changé : citoyens, salariés, investisseurs, clients… Tous demandent plus de sens, plus de transparence, plus d’engagement.

🌍 Parce que les enjeux environnementaux ne peuvent plus être ignorés

 

La crise écologique oblige les organisations à revoir leurs activités. Les émissions de gaz à effet de serre, la gestion des ressources, la pollution, la perte de biodiversité sont des réalités mesurables. Ne pas les prendre en compte, c’est mettre en péril son image, sa pérennité, et parfois même sa légalité.

Aujourd’hui, de nombreuses entreprises réalisent leur bilan carbone pour mieux comprendre leur empreinte carbone et adapter leur stratégie. C’est le cas de La Poste, qui a investi dans une flotte de véhicules électriques pour limiter ses émissions, tout en optimisant ses tournées pour en réduire l’impact. Cette démarche environnementale s’intègre pleinement dans une démarche RSO.

💼 Parce qu’une entreprise ne peut plus ignorer leurs parties prenantes

 

La responsabilité sociétale des entreprises implique une nouvelle manière de dialoguer avec l’ensemble des parties prenantes : collaborateurs, clients, fournisseurs, collectivités, ONG, etc. Leurs attentes ne sont plus seulement économiques, elles sont aussi sociales et sociétales.

De plus en plus de décisions sont prises en tenant compte de l’intérêt des parties prenantes. C’est le cas de Décathlon, qui co-construit certains produits avec ses clients pour répondre à des besoins réels, tout en garantissant une production responsable. C’est aussi vrai dans la mode, avec Veja, qui travaille avec des coopératives brésiliennes pour produire des baskets à faible impact environnemental et à forte valeur sociale. 

📈 Parce que les investisseurs intègrent les critères ESG

 

Les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont devenus essentiels dans l’analyse financière. De nombreux fonds d’investissement ou banques n’acceptent plus de financer des projets qui ne respectent pas une certaine éthique. Les outils d’évaluation ESG permettent d’analyser chaque type d’activité selon des standards internationaux comme les normes ISO.

Les structures engagées dans une démarche RSO prennent en compte ces critères pour gagner en crédibilité, sécuriser leur financement et rassurer les marchés. C’est notamment le cas de Schneider Electric, régulièrement classée parmi les entreprises les plus responsables du monde, grâce à sa stratégie basée sur l’efficacité énergétique, l’inclusion sociale et une gestion transparente. On peut télécharger leurs rapports RSE pour étudier leurs bonnes pratiques. 

🏛 Parce que le cadre réglementaire évolue

 

Les lois et normes renforcent progressivement l’obligation d’agir. L’Union européenne impose de nouveaux standards en matière de reporting extra-financier, de transparence et de mesure des émissions. La loi française sur le devoir de vigilance pousse les grandes entreprises à évaluer les risques humains et environnementaux dans l’ensemble de leur chaîne de valeur, y compris les impacts sur la santé publique.

La RSO, initialement volontaire, devient donc une base commune. Même les organisations publiques doivent rendre des comptes. Par exemple, les collectivités locales intègrent désormais la démarche RSO dans leurs marchés publics ou leurs plans climat.

Comment mettre en place une démarche RSO ?

 

Mettre en œuvre une démarche RSO ne se résume pas à publier un rapport ou à poser un label sur une plaquette. C’est une transformation progressive qui doit s’inscrire dans la stratégie de l’organisation, en lien avec ses activités, ses enjeux sociaux et environnementaux, et ses parties prenantes.

🧭 Faire un diagnostic de départ

 

Avant d’agir, il faut comprendre. Une organisation RSO commence par dresser un état des lieux : quelles sont ses émissions de gaz à effet de serre ? Quelle est sa responsabilité sociale vis-à-vis de ses collaborateurs ? Quelles sont les attentes de ses parties prenantes ?

De nombreuses entreprises réalisent un bilan GES pour mesurer leur empreinte carbone. C’est ce qu’a fait Enedis, en identifiant ses principaux postes d’émissions : véhicules, achats, consommation électrique, etc. À partir de ce diagnostic, elle a pu établir une trajectoire claire.

🗣 Impliquer toutes les parties prenantes

 

Une démarche RSO ne se pilote pas en silo. Elle doit associer les directions, les salariés, les fournisseurs, voire les clients ou les acteurs locaux. L’écoute des parties prenantes est essentielle pour orienter les décisions et garantir leur légitimité.

L’entreprise Bel (marques La Vache qui rit, Babybel…) a mis en place des groupes de dialogue multi-acteurs pour coconstruire ses engagements sur le développement durable, notamment autour du lait, de l’emballage et de la nutrition. Cette co-construction renforce la pertinence des actions et leur acceptation.

🗣 Impliquer toutes les parties prenantes

 

Une démarche RSO ne se pilote pas en silo. Elle doit associer les directions, les salariés, les fournisseurs, voire les clients ou les acteurs locaux. L’écoute des parties prenantes est essentielle pour orienter les décisions et garantir leur légitimité.

L’entreprise Bel (marques La Vache qui rit, Babybel…) a mis en place des groupes de dialogue multi-acteurs pour coconstruire ses engagements sur le développement durable, notamment autour du lait, de l’emballage et de la nutrition. Cette co-construction renforce la pertinence des actions et leur acceptation. 

📝 Définir des priorités claires

 

Toutes les organisations ne peuvent pas tout faire en même temps. Il est essentiel de cibler les sujets les plus pertinents en fonction de son secteur, de sa taille et de son territoire. C’est ce qu’on appelle la matérialité : identifier les thématiques les plus stratégiques pour l’organisation et ses parties prenantes.

Par exemple, Michelin, en tant que groupe industriel, met l’accent sur l’éco-conception, la réduction des déchets et l’optimisation de sa chaîne d’approvisionnement. L’entreprise s’est engagée à utiliser 100 % de matériaux durables dans ses pneus d’ici 2050 et collabore avec des partenaires pour développer des solutions de recyclage innovantes. 

À l’inverse, une mutuelle de santé comme La Mutuelle Verte se concentre sur l’accès aux soins, la solidarité et le renforcement du lien avec la sécurité sociale. Elle propose des offres assurantielles solidaires adaptées et mène des actions de prévention pour améliorer la santé de chacun. 

Ces exemples illustrent comment les priorités en matière de RSO varient selon le secteur d’activité, soulignant l’importance d’une approche adaptée à chaque organisation.

🎯 Se fixer des objectifs et suivre les résultats

 

Une démarche RSO repose sur des engagements concrets. Il ne s’agit pas seulement d’affirmer des valeurs, mais de traduire ces valeurs en objectifs de développement durable mesurables, avec des indicateurs et des échéances.

Par exemple, la MAIF s’est engagée à devenir une entreprise à impact positif net d’ici 2030, en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre et en compensant les émissions résiduelles incompressibles de manière exigeante. L’entreprise suit ses progrès chaque année et communique ses résultats avec transparence. 

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Face aux défis du développement durable, la responsabilité sociétale des organisations n’est plus un choix, mais un impératif. Que ce soit pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de vie au travail, renforcer la solidarité, ou répondre aux attentes des parties prenantes, chaque organisation a un rôle à jouer. Certaines programment ces actions dans leur agenda opérationnel et forment un groupe dédié pour superviser les travaux d’implémentation.

La RSO permet d’agir concrètement sur les enjeux d’un point de vue social et environnemental, tout en renforçant la cohérence des décisions et des activités. Une formation adaptée aux normes iso est souvent nécessaire pour les équipes. Mais pour être efficace, cette démarche RSO doit reposer sur des données fiables, des outils robustes et une vision partagée, notamment dans les relations avec les association locales et les différents acteurs territoriaux.

👉 C’est là qu’intervient Global Climate Initiatives (GCI). Grâce à sa plateforme, les entreprises peuvent réaliser leur bilan de gaz à effet de serre réglementaire, piloter leur empreinte carbone, et structurer leur démarche RSO en lien avec les objectifs de développement durable. Un accompagnement concret pour faire de la responsabilité sociétale un véritable levier de transformation.