Scope 1 et 2 dans le bilan GES : comprendre et réduire vos émissions directes et indirectes liées à l’énergie
Face aux défis climatiques, mesurer et réduire son empreinte carbone n’est plus une option pour les entreprises : c’est une nécessité. Que ce soit à travers leurs produits, leurs services ou leurs processus, elles doivent identifier les sources de leurs émissions pour agir concrètement et réduire leur impact sur le climat. Le bilan GES est un outil clé pour y parvenir, en mettant en lumière les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une organisation et en définissant les actions prioritaires pour limiter ces impacts, notamment dans le cadre de la RSE en France et en Europe.
Au centre de cette démarche, les scopes 1 et 2 occupent une place essentielle. Ces catégories couvrent les émissions directes des activités de l’entreprise (scope 1) et les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (scope 2).
Comprendre et agir sur ces scopes, c’est poser les premières pierres d’une transition vers des pratiques plus durables. C’est aussi une chance pour les entreprises : renforcer leur compétitivité, répondre aux attentes de leurs clients et partenaires, et s’adapter à des réglementations environnementales de plus en plus exigeantes.
1.1. Scope 1 : les émissions directes
1.2. Scope 2 : les émissions indirectes liées à l’énergie
1.3. Les différences clés entre Scope 1 et 2
2. Pourquoi les scopes 1 et 2 sont-ils cruciaux pour les entreprises ?2.1. Quelles données prendre en compte ?
2.2. Répondre aux réglementations
2.3. La prise en compte des attentes des parties prenantes
2.4. Préparer le terrain pour agir sur le Scope 3
3. Réduire les émissions : Passer à l’action3.1. Agir sur les émissions directes (Scope 1)
Qu’est-ce que les scopes 1 et 2 dans un bilan GES ?
Pour un calcul précis efficace et une réduction ciblée de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), les entreprises s’appuient sur des méthodologies de référence telles que le l’ISO 14064-1 ou encore la méthodologie BEGES v5. Ce cadre structurant catégorise les émissions en trois périmètres distincts : scopes 1, 2 et 3.
⚡Scope 1 : Les émissions directes
Le scope 1 regroupe toutes les émissions directement générées par les activités de l’entreprise. Dans le cadre de la méthode réglementaire française, ces émissions se répartissent :
5 sous-catégories d’émissions directes
- Sources fixes de combustion (chauffage etc.);
- Sources mobiles de combustion (émissions dues à l’utilisation des véhicules de société);
- Procédés hors énergie (processus industriels);
- Fugitives (fuite de gaz frigorigènes – clim, frigo ou chambre froide);
- Biomasse (sols et forêts).
🔥Scope 2 : les émissions indirectes liées à l’énergie
Les émissions de scope 2 désignent les émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES) associées à la consommation d’énergie achetée par une société. Bien que ces émissions dépendent des fournisseurs d’énergie et du mix énergétique qu’ils utilisent, elles restent un levier stratégique majeur pour réduire l’empreinte carbone globale de la société.
Ces émissions incluent :
- Émissions indirectes liées à la consommation d’électricité : émissions produites par des sources fixes de combustion (four industriel, groupes électrogènes, chaudières, turbines…)
- Émissions indirectes liées à la consommation de vapeur, chaleur ou froid : émissions liées à la consommation de chaleur, de froid (correspondant aux énergies primaires utilisées telles que le gaz, le pétrole, l’éolien, le solaire…).
🆚Les différences clés entre scopes 1 et 2 :
- Contrôle : Le scope 1 relève d’une maîtrise directe, tandis que le scope 2 dépend du fournisseur d’énergie et de sa localisation géographique.
- Stratégie : Réduire les émissions du scope 1 passe par l’amélioration des équipements internes, tandis que le scope 2 exige des choix éclairés sur les pratiques de consommation notamment la sobriété; le choix des contrats d’énergie, par exemple les contrat d’énergie verte
Pourquoi les scopes 1 et 2 sont-ils cruciaux pour les entreprises ?
📉Quelles données prendre en compte ?
Pour toute entreprise, la première étape dans une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) consiste à identifier précisément ses principales sources d’émissions.
- Calculer son scope 1, c’est quantifier ses consommations de combustibles fossiles, comme le gaz, l’essence, le diesel ou le fioul.
- Calculer son scope 2, c’est quantifier ses consommations d’électricité (en kWh) ou ses achats de froid et de chaleur sur les réseaux.
⚖️Répondre aux réglementations
Les nouvelles exigences européennes imposent aux organisations de repenser leur modèle énergétique et de publier des rapports détaillés sur leur empreinte carbone. À travers le bilan GES, les entreprises prennent conscience de leur dépendance aux énergies fossiles, un premier pas essentiel pour répondre aux obligations de transparence imposées par les réglementations en vigueur.
Les émissions des scopes 1 et 2 doivent obligatoirement être déclarées dans les différents cadres normatifs applicables, notamment :
- l’ISO 14064-1,
- le GHG Protocol,
- le bilan GES réglementaire français.
🤝La prise en compte des attentes des parties prenantes
Aujourd’hui, consommateurs, investisseurs et partenaires commerciaux exigent davantage de transparence sur les engagements environnementaux. En mettant en lumière leurs efforts pour réduire les émissions de scopes 1 et 2, les entreprises :
- Affirment leur leadership responsable, se positionnant comme des acteurs engagés et proactifs face à l’urgence du réchauffement climatique
- Attirent les investisseurs, sensibles aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), devenant ainsi des choix stratégiques dans un monde où performance rime avec durabilité.
🔎Selon une enquête ESG menée en 2023 par la BNP Paribas : “76% des investisseurs estiment que le changement climatique et la décarbonation sont des éléments assez importants pour influencer leur stratégie d’investissement.”
Selon une enquête menée par en 2021 par l’IFOP en France : “plus de 8 Français sur 10 estiment qu’il est important que les grandes entreprises Françaises et les multinationales s’engagent”
🚀Préparer le terrain pour agir sur le scope 3
Le scope 3, englobant les émissions liées à l’ensemble de la chaîne de valeur (fournisseurs, transport, usage de produit, etc.), constitue souvent la plus grande part de l’empreinte carbone d’une organisation. Pourtant, s’attaquer à ce défi sans une maîtrise préalable des scopes 1 et 2 serait contre-productif.
La gestion rigoureuse des scopes 1 et 2 n’est pas seulement un prérequis stratégique : elle offre une méthode solide pour aborder les enjeux complexes du scope 3. Elle permet également de structurer de bonnes pratiques internes et d’insuffler une dynamique globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
🔎Une entreprise qui réduit sa consommation énergétique (scope 2) inspire ses partenaires à suivre la même voie, déclenchant un effet domino favorable à la baisse des émissions de scope 3.
Comment réduire les émissions des scopes 1 et 2 ?
Pour diminuer leur empreinte carbone et répondre aux exigences environnementales croissantes, les entreprises doivent s’engager dans des actions concrètes et stratégiques. La réduction des émissions des scopes 1 et 2 passe par des mesures précises, appuyées par des outils efficaces.
💡Agir sur les émissions directes (Scope 1)
Les émissions directes, provenant de sources détenues ou contrôlées par l’entreprise (par exemple, les émissions liées aux combustibles fossiles consommés sur site ou les carburants de la flotte de véhicules), peuvent être significativement réduites grâce à plusieurs leviers :
Transition vers de moyens de transport durables
-
- Adopter des véhicules électriques pour les flottes d’entreprise.
- Installer des infrastructures de recharge sur les sites pour faciliter cette transition.
- Encourager l’éco-conduite par des programmes de formation pour les employés.
🔎N.B : Selon le Ministère de la transition écologique, sur l’ensemble de son cycle de vie un véhicule électrique émet jusqu’à 2 à 6 fois moins d’émissions de CO2 par rapport à un véhicule thermique.
Optimisation des processus industriels
-
- Identifier et réduire les émissions fugitives des processus grâce à des technologies de détection avancées (ex. : capteurs, drones).
- Mettre à jour les équipements pour améliorer leur performance et réduire les émissions de GES.
Efficacité énergétique des bâtiments et des infrastructures
-
- Renforcer l’isolation thermique pour limiter les besoins en chauffage et en climatisation en cas de forte chaleur.
- Effectuer une maintenance proactive des équipements pour éviter les gaspillages énergétiques.
🔌Optimiser les consommations énergétiques (Scope 2)
Les émissions du scope 2 concernent principalement la consommation d’énergie achetée pour alimenter les activités de l’entreprise (électricité, réseau de chaleur et de froid). Les mesures clés incluent :
- Transition vers des énergies renouvelables
- Opter pour des contrats d’approvisionnement en énergie 100 % verte (solaire, éolienne, hydraulique).
- Investir dans des infrastructures propres comme les panneaux photovoltaïques sur site.
- Réduction de la consommation d’électricité
- Installer des éclairages LED et des équipements à haute efficacité énergétique.
- Sensibiliser les employés aux éco-gestes (ex. : éteindre les appareils inutilisés, réduire l’utilisation des ascenseurs).
📊Mise en place d’outils de suivi et de reporting
La mesure et le suivi des émissions sont essentiels pour piloter efficacement une stratégie de réduction. Les entreprises doivent :
- Quantifier leurs émissions de GES et mettre en place des actions de réduction
- En adoptant des outils numériques capables de collecter, analyser et visualiser les données d’émission.
- Réaliser des calculs réguliers et ajuster les stratégies
- Établir un calendrier de reporting pour évaluer les progrès réalisés.
- Réaliser des audits énergétiques pour identifier les sources de gaspillage et ajuster les plans d’action.
- Fixer des objectifs ambitieux mais réalisables, en s’appuyant sur des normes reconnues comme la SBTi (Science-Based Targets initiative).
La maîtrise des émissions des scopes 1 et 2 constitue une étape essentielle pour réduire durablement l’empreinte carbone des structures et poser les bases d’une stratégie de décarbonation ambitieuse. Ces actions ne se limitent pas à un impératif environnemental : elles permettent également de répondre aux exigences réglementaires, de réduire les coûts opérationnels et de renforcer l’image de marque auprès des parties prenantes.
Pour relever ce défi avec succès, un accompagnement spécialisé s’impose. GCI offre une expertise complète, allant du calcul précis des émissions à l’analyse détaillée et à la définition d’objectifs alignés sur les trajectoires SBTi. Sa plateforme innovante permet aux organisations de visualiser leur progression et d’optimiser leurs efforts de réduction.
Investir dans une gestion proactive des émissions est une décision stratégique et responsable. Faites de GCI votre partenaire pour atteindre vos objectifs climatiques et positionner votre organisation en leader de la transition énergétique.