Pourquoi votre association devrait s’intéresser au bilan carbone : un guide pour réduire votre impact carbone
La lutte contre le réchauffement climatique est au cœur des préoccupations mondiales, et elle ne concerne pas uniquement les grandes entreprises industrielles. Les associations, même modestes, jouent un rôle essentiel dans cette lutte. Mesurer et réduire son poids carbone permet non seulement d’agir pour la planète, mais aussi de renforcer sa crédibilité auprès de ces parties prenantes.
De plus en plus d’organisations, qu’il s’agisse de petites fondations caritatives ou de grandes institutions, réalisent l’importance de mesurer et de réduire leurs émissions de à effet de serre (GES).
Réaliser un bilan carbone constitue une première étape incontournable vers un projet de plan de gestion plus responsable de votre structure, en s’appuyant sur une comptabilité précise des émissions de différents postes et sur l’analyse de données.
Cet article vous accompagne dans la démarche de mise en œuvre d’un bilan carbone, en soulignant son importance pour les organismes et en expliquant comment cela peut accélérer leur transition énergétique.
En s’appuyant sur un outil comme la plateforme Global Climate Initiatives, il est possible d’identifier les actions concrètes à mener et de promouvoir de nouvelles pratiques au sein de votre structure, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
1.1. L’influence des associations sur les émissions de GES
1.2. Le chemin vers la neutralité carbone
2. Les étapes pratiques pour réaliser un bilan carbone efficace pour votre association ?2.1. Méthodologie et outils pour évaluer son bilan carbone
2.2. Catégorisation des émissions : scopes 1, 2 et 3
2.3. Financements pour faciliter la réalisation d’un bilan carbone
3. Agir concrètement : stratégies et dispositifs pour réduire le bilan carbone de votre organisme3.1. Stratégies pour réduire les émissions directes et indirectes
Pourquoi et comment un bilan carbone peut aider votre association ?
🌍 L’influence des associations sur les émissions de GES
Les organismes, qu’ils soient petits ou grands, génèrent également des rejets de gaz à effet de serre. À une échelle plus petite que celle des industries ou des multinationales, elles consomment des ressources et de l’énergie, organisent des événements.
Chaque utilisation d’énergie pour les bureaux, chaque déplacement de bénévole ou de membre du personnel, ainsi que les achats de biens et services, tous ces postes contribuent aux émissions.
Prenons l’exemple d’une organisation caritative qui organise des événements régulièrement. Chacun de ces événements nécessite l’usage de locaux, parfois chauffés ou climatisés, des déplacements pour les participants pour les participants et le personnel, et de l’achat de matériel. Tout cela a une conséquence mesurable. Bien que certaines activités soient moins importantes que d’autres, il est tout de même nécessaire de mesurer la conséquence environnementale de chaque activité afin de pouvoir, par la suite, s’adapter et se développer au mieux.
Des efforts pour diminuer ce bilan carbone contribuent non seulement à la préservation de l’environnement, mais renforcent également l’image positive de l’association auprès de ses parties prenantes. Cela montre un engagement concret dans la lutte contre le changement climatique.
Un exemple concret est l’investissement du Secours Catholique, dans ce plan de lutte contre le changement climatique. Ils soutiennent les communautés les plus impactées tout en intégrant des initiatives pour réduire leur contribution au carbone à travers diverses offres et initiatives locales et internationales.
🌱 Le chemin vers la neutralité carbone
Les étapes pratiques pour réaliser un bilan carbone efficace pour votre association ?
🔧 Méthodologie et outils pour évaluer son bilan carbone
Réaliser un bilan de gaz à effet de serre nécessite une approche méthodique et rigoureuse basée sur des standards reconnus. Pour les structures, cela commence par l’identification de toutes les sources de rejets de GES, incluant les énergies consommées dans les locaux, les déplacements des membres ou du personnel, et l’achat de biens ou services.
Cette évaluation peut sembler complexe, mais il existe plusieurs solutions et plateformes, comme Global Climate Initiatives (GCI), qui facilitent l’analyse en fournissant des tableaux de bord et rapports automatisés.
La méthodologie la plus utilisée est celle proposée par l’Ademe, qui s’appuie sur une approche par scopes. Cette approche permet de classer les résultats par catégorie d’émissions, facilitant ainsi l’analyse des postes les plus émetteurs. Cela ouvre la voie au développement de stratégies spécifiques pour réduire ces postes significatifs.
En optant pour une plateforme comme GCI, une fondation peut suivre un parcours simplifié, avec des modules dédiés pour chaque secteur d’activité et des recommandations sur les efforts à mettre en œuvre. L’outil permet de réaliser un bilan annuellement en fonction des besoins et des ressources disponibles permettant ainsi de pouvoir créer une stratégie à long terme et suivre les évolutions des émissions au fil des années.
1️⃣2️⃣3️⃣ Catégorisation des émissions : scopes 1, 2 et 3
Les rejets de GES sont classifiés en trois scopes, qui permettent de mieux comprendre et hiérarchiser les différentes sources de rejets :
- Scope 1️⃣ : Ce sont les émissions directes, qui proviennent des activités de la structure elles-mêmes, comme l’utilisation de véhicules, le chauffage des bureaux ou des locaux de l’entreprise.
- Scope 2️⃣: Il s’agit des rejets indirects liées à l’énergie consommée, telles que l’électricité ou la chaleur utilisée dans les locaux de la structure.
- Scope 3️⃣ : Ce périmètre inclut toutes les autres émissions indirectes, notamment celles générées par les achats (fournitures, matériel), les déplacements des bénévoles ou des membres du personnel, ainsi que la gestion des déchets.
Les organismes avec beaucoup de bénévoles et/ou qui organisent régulièrement des événements publics peuvent avoir un scope 3 élevé, nécessitant donc des initiatives spécifiques pour réduire cette conséquence sur le climat.
Par exemple, une association sportive qui organise des événements internationaux doit tenir compte des déplacements réalisés en avions de ses participants, souvent très coûteuses quand il s’agit d’un rapport environnemental.
En identifiant la répartition des émissions des scopes 1, 2 et 3, une collectivité peut facilement prioriser les initiatives à mettre en place et réduire progressivement sa répercutions, renforçant ainsi son image auprès de sa communauté.
Pour en savoir plus sur la manière de calculer ces rejets, rendez-vous sur l’outil en ligne de Global Climate Initiatives, qui propose des modules adaptés à chaque type de collectivité.
💰 Financements pour faciliter la réalisation d’un bilan carbone
Pour une structure, réaliser un diagnostic carbone peut représenter un certain coût. Heureusement, des financements existent pour soutenir ces initiatives, permettant aux structures de contribuer à la transition écologique sans trop alourdir leur budget.
L’ADEME propose des subventions et des dispositifs d’accompagnement pour les structures qui s’engagent à réduire leurs rejets. Ces aides financières peuvent couvrir une partie des frais liés à l’évaluation et à la mise en œuvre des stratégies de réduction carbone. Certaines collectivités locales et régions offrent également des soutiens financiers aux initiatives qui favorisent l’atténuation du poids carbone, qu’il s’agisse de mesures d’évaluation ou de mesures concrètes.
Pour des projets plus ambitieux, des financements européens comme le Fonds Social Européen (FSE) et le programme LIFE soutiennent les initiatives en faveur de l’environnement et du climat. Ces subventions peuvent être mobilisées pour des projets incluant la mise en œuvre d’un diagnostic carbone.
Ces soutiens financiers permettent aux structures de se lancer dans une nouvelle initiative de transition écologique sans subir de pression budgétaire excessive, et de s’aligner sur les objectifs environnementaux actuels.
Les étapes pratiques pour réaliser un bilan carbone efficace pour votre association ?
🌿 Stratégies pour réduire les émissions directes et indirectes
Une fois que votre collectivité a réalisé son bilan carbone, il est essentiel de mettre en place une méthode concrète pour réduire son bilan carbone. Les stratégies peuvent varier selon la taille et le type d’activités, mais voici quelques initiatives communes :
- Améliorer l’efficacité énergétique des locaux : Utiliser des ampoules LED, installer des panneaux solaires ou remplacer les systèmes de chauffage par des solutions plus durables comme les pompes à chaleur peuvent réduire les émissions de 60 % à 70 % par rapport à un chauffage au gaz ou au fiou. En France, plusieurs structures ont opté pour des solutions de ce type, notamment pour leurs bureaux.
- Réduire les déplacements en optant pour la visioconférence : De nombreuses fondations caritatives réalisent désormais leurs réunions à distance pour limiter leurs déplacements. Une solution simple, mais qui peut réduire considérablement les rejets liés aux transports.
Par exemple, Médecins Sans Frontières (MSF) utilise la visioconférence pour coordonner ses projets à l’échelle mondiale. En organisant des réunions à distance, la structure a pu réduire les besoins en déplacements, en particulier pour les projets internationaux. Ils se sont engagés à réduire leurs rejets d’au moins 50 % au global par rapport aux niveaux de 2019 d’ici 2030.
- Opter pour des modes de transport plus verts : Si vos bénévoles ou employés doivent se déplacer, encouragez-les à privilégier des moyens de transport à faible émission, tels que le train, le covoiturage, ou encore les véhicules électriques.
Certaines structures mettent également en place des incitations pour l’utilisation de véhicules partagés ou proposent des abonnements de transports en commun à tarif réduit pour leurs membres. Cela permet non seulement de réduire les rejets liés aux déplacements, mais également de renforcer les liens entre les membres de la fondation.
- Optimiser l’achat et la gestion des fournitures : Les achats d’une collectivité peuvent aussi avoir un scope 3 impactant. En choisissant des fournisseurs locaux ou des objets éco-responsables, vous pouvez réduire cette conséquence.
Par exemple, certains organismes achètent désormais leurs supports de communication (brochures, flyers) en papier recyclé et auprès de fournisseurs certifiés FSC, qui garantit une gestion responsable des forêts. Cela contribue non seulement à la diminution des rejets de CO2, mais également à la préservation de la biodiversité.
Pour aller plus loin, la plateforme GCI propose le service Décarbon’Achats®, qui aide les collectivités et fondations caritatives à sélectionner des fournisseurs et produits en fonction de leur contribution carbone. Cet outil permet de centraliser les données d’achat, de suivre le bilan carbone associée, et de générer une comptabilité précise des émissions liées aux fournitures.
En utilisant Décarbon’Achats®, les fondations caritatives peuvent également fixer des objectifs de baisse du poids carbone dans leurs stratégies d’achat. L’outil propose une analyse comparative qui permet de privilégier des options à moindre empreinte environnementale et d’aligner les choix d’achat avec les engagements de transition bas carbone.
Ainsi, Décarbon’Achats® constitue un soutien précieux pour chaque décision d’achat, permettant d’optimiser les choix vers une conséquence environnemental plus faible et en conformité avec les objectifs de développement responsable.
Un exemple pertinent est celui de l’organisme WWF qui, pour ses événements, privilégie l’utilisation de matériaux biodégradables et engage des partenaires locaux pour réduire leur gaz à effet de serre dû aux transports.
📈 Suivi et amélioration continue
Une fois ces mesures mises en œuvre, il est crucial de mesurer leur efficacité et d’adapter les stratégies en fonction des résultats. Le bilan carbone n’est pas une tâche unique : il s’agit d’un processus continu d’évaluation et d’amélioration. Vous pouvez, par exemple, établir des indicateurs clés de performance (KPI) pour suivre la diminution des rejets et ajuster vos efforts si nécessaire.
- Mettre à jour régulièrement le bilan carbone : L’outil permet de réaliser un bilan annuellement en fonction des besoins et des ressources disponibles permettant ainsi de pouvoir créer une stratégie à long terme et suivre les évolutions des émissions au fil des années. Certains organismes, comme Emmaüs France, réalisent un bilan carbone tous les deux ans afin de suivre les progrès et ajuster leurs initiatives en matière de développement durable.
- Communiquer sur vos résultats : Publier les résultats de projet de la baisse de marque carbone peut également servir à renforcer l’image éco-responsable de votre collectivité auprès de vos parties prenantes.
Par exemple, certaines structures comme La Croix-Rouge Française ont intégré un rapport annuel environnemental qui met en avant leurs efforts pour réduire les rejets de CO2 de leurs activités et produits. Ce type de communication renforce la crédibilité et attire l’attention de donateurs potentiels sensibles à la cause environnementale. Dans son engagement en faveur de la transition verte, elle s’est fixée comme objectif de réduire ses effluents de GES de 50 % d’ici 2030.
En utilisant des solutions comme Global Climate Initiatives (GCI), vous pouvez automatiser la génération de rapports sur vos empreinte carbone et suivre l’évolution de vos efforts de baisse des émissions. De plus, GCI vous propose un accompagnement personnalisé pour affiner continuellement vos stratégies de baisse et ajuster vos actions en fonction des résultats obtenus. Cela vous permet non seulement d’optimiser vos ressources mais également de maximiser la conséquence de vos initiatives de manière responsable.
La réalisation d’un bilan carbone pour les fondations caritatives est bien plus qu’un simple geste éco-responsable. Il s’agit d’un engagement clair envers la transition écologique, un moyen de mobiliser vos membres et partenaires autour d’une cause commune, et de vous inscrire dans une démarche responsable à long terme. Les associations et entreprises, même de taille modeste, ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique, en réduisant leur empreinte écologique et en servant d’exemple pour d’autres organismes.
En s’appuyant sur des méthodologies reconnues, sur la précision des services de la plateforme GCI, et en mettant en place une stratégie concrète pour réduire les rejets, votre structure peut non seulement contribuer à un avenir plus vert, mais aussi attirer de nouveaux soutiens qui partagent les mêmes valeurs.
Ce projet d’engagement dans la mise en œuvre d’un bilan carbone, c’est se préparer aux défis de demain tout en renforçant la solidarité écologique et en intégrant une approche énergétique au sein de la communauté associative.