Pourquoi les bilans GES des entreprises ne se comparent pas ?

Comprendre le rôle du Bilan GES

📊Un outil stratégique pour piloter la réduction des émissions pour les entreprises

Cet outil, ancré au cœur de la stratégie RSE et des engagements ESG, permet d’identifier avec précision les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre en s’appuyant sur une analyse structurée des 3 Scopes :

• Scope 1 : émissions directes

Le scope 1 comprend les émissions couvrant toutes les activités directement générées par l’entreprise, provenant de sources qu’elle possède ou contrôle. Elles constituent le premier levier d’action pour réduire l’impact des opérations internes.

• Scope 2 : émissions indirectes liées à l’énergie

Le scope 2 regroupe les émissions résultant de l’énergie achetée et consommée par l’organisation, comme l’électricité ou la chaleur. L’optimisation de la consommation énergétique et le recours à des sources renouvelables deviennent ainsi des priorités pour réduire ce poste.

• Scope 3 : émissions indirectes liées à la chaîne de valeur

Le scope 3, souvent le plus conséquent, inclut les émissions associées à l’ensemble de la chaîne de valeur : fournisseurs, transport, usage des produits, gestion de fin de vie, etc. C’est dans ce champ que réside le plus grand potentiel d’innovation et de collaboration avec les parties prenantes pour transformer durablement les écosystèmes économiques.

Adopter une approche de pilotage stratégique et durable favorise une démarche d’amélioration continue, qui valorise les spécificités de chaque activité et garantit des résultats concrets. Cela permet aux entreprises de se concentrer sur des solutions pertinentes et impactantes.

⚖️ Répondre aux enjeux réglementaires et sociétaux

Redéfinir ces priorités est donc indispensable et nécessaire pour les entreprises, car la gestion des achats, l’économie circulaire, la relation transporteurs devient cruciale. Le bilan GES offre un cadre structurant pour collecter et analyser ces informations. En identifiant les sources d’émissions et en ciblant les leviers de réduction, il permet aux organisations de s’inscrire dans une approche proactive et responsable, tout en répondant aux exigences croissantes de leurs parties prenantes.

Au-delà de son rôle opérationnel, le bilan répond à des attentes croissantes :

• Réglementaires : les entreprises doivent se conformer à des normes et directives, telles que la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) en Europe.
• Stratégiques : anticiper les évolutions des marchés et les attentes des investisseurs, de plus en plus sensibles à la performance environnementale.

“96% des investisseurs interrogés indiquent que les sujets RSE jouent un rôle clé dans la prise de décision lors d’un investissement. Les entreprises ayant de bonnes performances ESG (Environnementale, Sociale, Gouvernance) sont particulièrement valorisées, selon BNP Paribas.

• Sociétales : renforcer la confiance des parties prenantes en affichant une approche transparente et proactive.

Selon Consumer Science & Analytic : “Les salariés sont en 1ère ligne pour faire avancer la transition écologique dans leur entreprise. Quant à 71% des salariés affirment agir en faveur de la transition environnementale au sein de leur entreprise, témoignant d’un intérêt croissant pour les initiatives vertes.”

Pourquoi une comparaison des bilans GES est-elle inadéquate ?

🤔 Des méthodologies et périmètres hétérogènes

Les BEGES, bien qu’appuyés sur des méthodologies reconnues comme le GHG Protocol et la norme l’ISO 14064-1, révèlent une grande diversité dans leur application, ce qui complexifie leur comparaison entre entreprises. Cette hétérogénéité découle de différences dans les périmètres, les approches méthodologiques et les contextes géographiques, influençant directement les données recueillies et les calculs d’émissions de gaz à effet de serre.

• Les périmètres analysés : en matière de comptabilisation, certaines entreprises se concentrent uniquement sur certains postes non significatifs ou n’ayant pas beaucoup de potentiel d’action derrière.
• Les choix méthodologiques :

Le calcul des émissions de GES repose sur des choix méthodologiques qui influencent fortement les résultats obtenus :

• Facteurs d’émission : Ces poids carbone, utilisés pour convertir les consommations d’énergie ou la masse des matériaux en émissions de GES, varient selon les bases de données et les pays.
• Hypothèses et outils : A savoir que les hypothèses utilisées sont différentes d’un bilan à un autre pour construire les données d’activités, ce qui peut modifier l’évaluation de l’empreinte carbone d’une entreprise.
• La localisation géographique :

La localisation d’une entreprise influence directement ses émissions de gaz à effet de serre, notamment en raison du mix énergétique et des infrastructures disponibles :

• Dans des pays où le mix énergétique repose sur des énergies fossiles (charbon, pétrole), la consommation d’électricité génère des émissions beaucoup plus élevées que dans des régions où les énergies renouvelables prédominent.
• Les infrastructures locales, telles que les réseaux de transport ou les systèmes de chauffage collectif, impactent également les émissions liées aux activités des entreprises.

🚀L’impact environnemental des spécificités sectorielles

Les émissions carbone diffèrent structurellement selon les secteurs d’activité. Par exemple, un fabricant industriel aura naturellement des émissions supérieures à celles d’une entreprise de services numériques. Ces écarts reflètent des réalités opérationnelles, technologiques et économiques propres à chaque secteur et ne traduisent pas nécessairement un manque d’efficacité environnementale.

🟥 Les risques liés à une comparaison simpliste

Comparer les bilans GES entre entreprises sans tenir compte de ces différences peut conduire à des interprétations biaisées. Cela peut :

• Décourager certaines organisations, notamment celles des secteurs à fortes émissions incompressibles.
• Favoriser des pratiques opportunistes, où la forme prime sur le fond, au détriment d’actions réellement efficaces.

Cette approche comparative peut également détourner les entreprises de leur véritable objectif : réduire leur empreinte carbone pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. En cherchant à se positionner favorablement dans des classements ou des benchmarks, certaines organisations risquent de privilégier des mesures à court terme qui améliorent leur image, plutôt que de mettre en place des stratégies ambitieuses et durables pour protéger l’environnement. Une évaluation réfléchie et adaptée à la réalité de chaque entreprise est essentielle pour maximiser leur impact positif et s’inscrire pleinement dans la transition environnementale.

Des alternatives et des perspectives vers une harmonisation

🟩Le Product Carbon Footprint (PCF) : une mesure plus pertinente

Pour pallier les limites des comparaisons globales, le Product Carbon Footprint (PCF) constitue une alternative ciblée. Ce dernier évalue l’impact carbone d’un produit ou service tout au long de son cycle de vie, offrant une perspective plus adaptée à certaines comparaisons :

• Comparer des produits similaires : Le PCF permet d’analyser l’empreinte carbone de produits équivalents, ce qui aide à la fois les consommateurs et l’entreprises à faire des choix plus éclairés en faveur de solutions à plus faible impact environnemental.
• Identifier les leviers d’amélioration : Cette approche met en lumière les étapes clés de la chaîne de valeur où des initiatives peuvent être mises en œuvre pour réduire les émissions, renforçant ainsi l’efficacité des démarches de réduction.

En intégrant le PCF dans leurs analyses, les entreprises peuvent affiner leurs BEGES en se concentrant sur des réalisations concrètes et mesurables. Cette démarche aide à transformer une simple évaluation en un outil stratégique, capable d’orienter des décisions opérationnelles et d’innovation. De plus, elle favorise la collaboration avec les partenaires de la chaîne de valeur pour réduire collectivement l’empreinte carbone des produits et services proposés.

💚L’harmonisation en cours grâce aux cadres européens

Avec l’entrée en vigueur de la directive CSRD, les entreprises devront se conformer à des standards communs en matière de reporting extra-financier, incluant les émissions carbone. Cette directive vise à réduire les disparités méthodologiques et à renforcer la comparabilité des données. Couplée à des outils comme le PCF, cette harmonisation permettra d’accroître la fiabilité des informations tout en conservant une logique d’amélioration sectorielle.

Selon BPI France : “ il est important de noter que les entreprises soumises au Bilan GES doivent répondre aux exigences de la loi. Tout manquement à cette obligation de réalisation d’un Bilan carboneⓇ est passible d’être sanctionné d’une amende de 10 000 euros.”

La diversité des méthodologies et des réalités sectorielles souligne l’importance d’aborder les bilans GES comme un outil de progrès interne plutôt qu’un instrument de comparaison externe. Chaque entreprise doit se concentrer sur sa propre trajectoire de réduction des émissions, adaptée à ses spécificités.

Chez Global Climate Initiatives (GCI), nous accompagnons les organisations grâce à notre plateforme SaaS, conçue pour fournir des BEGES précis, fiables et conformes aux normes en vigueur, telles que la CSRD. Notre solution vous aide à :

• Identifier vos sources d’émissions clés avec des méthodologies éprouvées.
• Comparer vos résultats dans le temps pour mesurer vos progrès.
• Adopter une approche sectorielle adaptée et mettre en œuvre des stratégies de réduction concrètes.

Nos experts carbone sont à votre disposition pour réaliser une démonstration gratuite et sans engagement de notre plateforme. 🚀