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Comment réduire les émissions de scope 2 ?

Scope 2 émissions
Réaliser son bilan carbone est une étape indispensable de la contribution des entreprises à la lutte contre le dérèglement climatique. Il permet de comprendre son empreinte carbone en identifiant ses principaux postes d’émission, et de mettre en place une stratégie de décarbonation efficace et pertinente.

Le bilan carbone se compose de 3 scopes, qui permettent de catégoriser et d’organiser les émissions de gaz à effet de serre (GES) des entreprises. Il permet ainsi de quantifier l’empreinte carbone d’une entreprise.

Le scope 1 englobe les émissions directes de gaz à effet de serre de l’entreprise, le scope 2 les émissions indirectes de GES, et le scope 3 les émissions de GES indirectes non contrôlables par l’entreprise. Les émissions du scope 2 sont dites « indirectes » parce qu’elles ne sont pas directement produites par l’entreprise, mais pas par leur fournisseur.

La prise en compte du calcul des émissions de gaz à effet de serre du scope 2 est obligatoire dans la réalisation d’un bilan carbone, quelle que soit la méthode utilisée (GHG Protocol, norme ISO 14061, Méthode réglementaire, Bilan Carbone®).

Dans cet article, nous allons nous concentrer sur le scope 2 et ses enjeux.

1. Pourquoi réduire les émissions de scope 2 ?

1.1. Un enjeu planétaire

1.2. Être conforme à la réglementation

1.3. Des émissions simples à contrôler

1.4. Des avantages multiples

2. Qu’est-ce que le scope 2 ?

2.1. Distinguer énergie primaire et finale

2.2. Le scope 2 est lié à l’utilisation d’énergie finale

2.3. Comment calculer le scope 2 ?

3. Comment réduire ses émissions de scope 2 ? Pistes pour les entreprises.

3.1. Choisir un fournisseur vert

3.2. Investir dans l’énergie renouvelable

3.3. Améliorer son efficacité énergétique

3.4. Suivi de l’utilisation de l’énergie et sensibilisation.

3.5. La compensation carbone

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Pourquoi réduire les émissions de scope 2 ?

🌍Un enjeu planétaire

Les accords de Paris de 2015 ont fixé un objectif international de limitation de la hausse de la température moyenne à 2°C d’ici 2100. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’entamer une transition écologique et énergétique à tous les niveaux : international, national, et local. C’est dans le cadre de cette transition que la France s’est donnée l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.

Pour bien comprendre cet objectif, il est nécessaire de comprendre l’impact des émissions de gaz à effet de serre sur l’environnement et le climat.

Ces émissions contribuent à dérégler le climat (hausse de la température moyenne, perturbation du cycle de l’eau), ce qui entraîne des conséquences nombreuses : perte de biodiversité, baisse des rendements agricoles et des ressources en eau douce, conflits, problèmes de santé publique…

Il est donc important de réduire ces émissions, et par conséquent son empreinte carbone, afin de contribuer à la transition écologique et énergétique.

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📑Être conforme à la réglementation

L’Union Européenne, dont fait partie la France, a l’objectif de réduire ses émissions de GES de <55% d’ici 2030, par rapport à 1990. Cela se traduit par de nouvelles législations et réglementations au niveau national, qui concernent les entreprises.

Dans le cadre de la réduction nationale des émissions de GES, l’article L229-25 du code de l’environnement dispose :

« Sont tenus d’établir un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre :

1° Les personnes morales de droit privé employant plus de cinq cents personnes ;

2° Dans les régions et départements d’outre-mer, les personnes morales de droit privé employant plus de deux cent cinquante personnes exerçant les activités définies au 1° ».

Les entreprises de plus de 500 personnes sont donc légalement tenues de réaliser un bilan de GES tous les quatre ans afin de réduire leurs émissions de GES, donc les émissions du scope 2, et contribuer aux objectifs nationaux de réduction d’émissions de GES.

🖲️ Des émissions simples à contrôler

Les émissions du scope 2 ont l’avantage d’être faciles à réduire : elles sont sous le contrôle de l’entreprise ! Ces émissions ne dépendent que des choix des entreprises, qui restent souveraines.

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➕Des avantages multiples

Réduire ses émissions de scope 2 présente de nombreux avantages :

  • Gagner en résilience par rapport aux risques climatiques, géopolitiques et énergétiques liés aux énergies fossiles.
  • Réduire sa facture énergétique grâce aux économies d’énergies réalisées.
  • Se positionner comme un leader de la durabilité, prouver son engagement envers le vivant, et améliorer sa compétitivité carbone.
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Qu’est-ce que le scope 2 ?

👀Distinguer énergie primaire et finale

Afin de mieux comprendre le scope 2, il est nécessaire de faire la distinction entre énergie primaire et énergie finale.

L’énergie primaire est l’énergie disponible dans la nature avant toute transformation. Des exemples sont les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), l’énergie hydraulique ou encore l’énergie solaire.

L’énergie finale est l’énergie livrée chez le consommateur pour satisfaire ses besoins, après avoir subi des transformations (combustion…) et avoir été transportée par un fournisseur. L’électricité en est un bon exemple

⚡Le scope 2 est lié à l’utilisation d’énergie finale

Avec cette distinction en tête, nous pouvons maintenant définir le scope 2.

Le scope 2 désigne les émissions indirectes de gaz à effet de serre de l’entreprise liées à la consommation d’énergies finales : électricité, vapeur, chaleur, froid, qui sont produites par des sources d’énergies primaires (éolien, gaz, pétrole…) et importées pour les activités de l’entreprise. Les émissions sont dites indirectes parce qu’elles ne sont pas directement produites par l’entreprise, mais par les fournisseurs choisis. Des exemples sont la consommation d’électricité liée au fonctionnement de l’usine de production, ou bien encore le chauffage ou la climatisation des locaux de l’entreprise.

Cette consommation et les émissions de gaz à effet de serre produites sont à la charge de et sont contrôlables par l’entreprise (donc faciles à réduire).

✖️Comment calculer le scope 2 ?

Le calcul des émissions du scope 2 est obligatoire dans toutes les méthodes et normes de calcul de bilan GES existantes (GHG Protocol, Méthode réglementaire, norme ISO 14061, Bilan Carbone®). Ce calcul se fait par la multiplication des données d’activité comprises dans le scope par des facteurs d’émissions spécifiques aux types d’énergies considérées.

Les données d’activité sont les quantités d’énergie consommées, et peuvent se trouver sur les factures d’électricité et autres prestations énergétiques, ou les relevés de compteurs (électricité, gaz…). Pour l’électricité et le chauffage, on distingue deux cas :

Le facteur d’émissions choisi dépend de l’énergie utilisée ainsi que de l’unité renseignée (Kwh par exemple).

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Comment réduire ses émissions de scope 2 ? Pistes pour les entreprises.

🔌Choisir un fournisseur vert

Choisir un fournisseur d’électricité vert permet de s’assurer du caractère renouvelable de l’électricité importée nécessaire au fonctionnement de l’entreprise.

🔋Investir dans l’énergie renouvelable

Investir dans des infrastructures de production d’énergie renouvelable sur site permet de réduire ses émissions de scope 1 (émissions directes) et de scope 2 en gagnant en autonomie énergétique. Par exemple, considérer l’utilisation d’une pompe à chaleur géothermique réversible, ou créer et optimiser un réseau de chaleur.

📈Améliorer son efficacité énergétique

Améliorer l’efficacité énergétique de ses outils, équipements et locaux permet de réaliser des économies d’énergies et de réduire ses émissions de GES.

Par exemple :

  • Remplacer l’éclairage via néons ou ampoules « halogène » par de la technologie « LED », et plus généralement remplacer les ampoules traditionnelles par des ampoules à basse consommation.
  • Mettre en place des capteurs de lumières/détecteurs de présence pour l’éclairage automatique.
  • Remplacement les vieux radiateurs électriques par des radiateurs radiants.
  • Utiliser la sortie d’air chaud des compresseurs pour chauffer une partie des bâtiments.
  • Assurer une bonne ventilation dans ses bureaux pour limiter la climatisation.
  • Étudier la possibilité d’utiliser le free-cooling à certaines périodes de l’année à la place d’un refroidissement par climatiseur ou groupe froid.
  • Optimisation du taux d’air neuf des CTA (Centrale de traitement de l’air). Par exemple, installer une VMC double Flux.
  • Limiter les besoins de rafraîchissement pour limiter la climatisation. Par exemple, équiper les bureaux ensoleillés de protections solaires passives (filtres solaires, vitrages réfléchissants, films solaires, occultations extérieures…).

🔛Suivi de l’utilisation de l’énergie et sensibilisation.

  • Favoriser les audits énergétiques de sites et le suivi d’actions d’amélioration visant à réduire les consommations d’énergie (relamping, isolation, sensibilisation aux écogestes).
  • Sensibiliser le personnel à mettre en veille leurs PC et écrans en journée.
  • Responsabiliser le personnel à l’extinction des lumières.

🌳La compensation carbone

Si les solutions citées ci-dessus ne sont pas réalisables, une entreprise peut toujours investir dans des projets de compensation carbone pour compenser ses émissions de scopes 1, 2 et 3.

Vous savez tout sur le scope 2, dont l’avantage principal est d’être sous votre contrôle, donc facile à réduire. Une fois vos émissions de scopes 1 & 2 mesurés, il faudra passer au scope 3, sans oublier les émissions évitées dit scope 4.

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