Comment réduire son bilan carbone ?

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Réduire le bilan carbone d’une entreprise est un enjeu crucial à l’heure où les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) atteignent des niveaux alarmants pour le climat.

 

En France, les émissions de CO₂e continuent de diminuer, comme l’indique le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) dans son baromètre des rejets de gaz à effet de serre pour l’année 2023. Cette première estimation révèle une baisse de 4,8 % par rapport à 2022, représentant des millions de tonnes de CO₂e évitées.

 

Pour réduire son empreinte carbone, une entreprise doit non seulement se conformer aux réglementations, mais aussi innover en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’optimisation de l’utilisation des ressources, et d’amélioration de l’efficacité énergétique dans des activités aussi variées que la gestion de l’eau, la production, l’alimentation et le transport, y compris les trajets en avion qui ont un impact significatif sur l’environnement.

L’État et des acteurs internationaux comme l’Ademe, l’ISO, ainsi que des ONG telles que Greenpeace et le WWF soulignent l’importance de réduire l’empreinte carbone, y compris dans des secteurs tels que le logement et les déplacements des collaborateurs.

 

La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) met l’accent sur la nécessité pour une entreprise de diminuer ses émissions de carbone pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050​. Cette stratégie vise à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) en s’appuyant sur une transition énergétique vers les énergies renouvelables, la décarbonation des secteurs industriels, et l’adoption de pratiques durables dans tous les secteurs économiques.

 

En mettant en œuvre des stratégies adaptées permettant de réduire l’empreinte carbone, il est possible de générer des bénéfices écologiques et économiques pour les entreprises.

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La transition énergétique : un axe central

🌍 Réduire de la consommation énergétique

L’un des leviers les plus puissants pour réduire les émissions de GES est la diminution de la consommation d’énergie, une action cruciale pour une vie durable. En France, les secteurs résidentiels et tertiaires, notamment liés aux logements et aux activités des collaborateurs, représentent près de 45 % de la consommation énergétique finale.

 

Pour remédier à cela, les entreprises, en particulier les acteurs français, peuvent améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments en optimisant le chauffage, la climatisation et l’isolation.

 

Des solutions telles que les chaudières biomasse et les pompes à chaleur sont des technologies éprouvées pour améliorer l’efficacité des systèmes de chauffage, réduisant jusqu’à 30% de la consommation d’énergie d’un bâtiment. Ces actions s’inscrivent également dans une démarche de réduction des enjeux environnementaux liés à la demande d’énergie.

 

De plus, des initiatives de rénovation comme le programme de Bpifrance permettent aux entreprises de bénéficier d’un accompagnement pour réaliser des rénovations permettant une réduction de leur consommation énergétique et ainsi baisser leur empreinte carbone.

 

Enfin, il est essentiel de prendre en compte les secteurs du transport et de la logistique, qui représentent une part significative de la consommation énergétique en France. Encourager l’usage de véhicules électriques, inciter au co-voiturage pour les trajets professionnels, et favoriser des modes de transport bas carbone, s’inscrit pleinement dans cette stratégie de gestion raisonnée de l’énergie et de décarbonation.

⚡ Accélérer le développement des énergies renouvelables

Le développement des ressources énergétiques renouvelables peut aussi permettre de réduire l’empreinte carbone d’une entreprise. La France s’est fixé un objectif de 33 % d’énergies renouvelables dans l’utilisation finale d’ici 2030​.

 

Les entreprises peuvent s’engager dans cette voie en investissant dans des installations d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires, éoliennes) ou en achetant de l’électricité verte. Par exemple, L’Oréal utilise 100 % d’électricité renouvelable sur tous ses sites de la zone Asia-Pacifique, leur permettant ainsi de poursuivre leurs objectifs de neutralité carbone​.

 

À Paris, des bâtiments publics et privés adoptent de plus en plus des systèmes photovoltaïques pour réduire leur dépendance aux fossiles​. Cela inclut également les initiatives visant à améliorer l’efficacité énergétique dans le logement.

 

Cette évolution des ressources est essentielle non seulement pour respecter les réglementations environnementales, mais aussi pour créer de la valeur à long terme pour les entreprises. Une stratégie bas-carbone bien pensée contribue à l’amélioration de l’image de marque, à la fidélisation des clients tout en participant à la lutte contre le changement du climat et à la diminution des coûts opérationnels​.

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L’optimisation industrielle pour réduire les émissions de GES

🏭 Amélioration des processus de production

Le secteur industriel représente environ 21 % des émissions de GES en France​. Pour réduire ces émissions, une entreprise peut optimiser ses processus de fabrication en adoptant des technologies moins énergivores et en investissant dans des équipements plus performants.

L’amélioration des procédés et la récupération de chaleur sont des moyens éprouvés pour réduire l’intensité énergétique des industries lourdes.

 

Par exemple, ArcelorMittal a mis en place des projets d’optimisation qui ont permis de fixer un objectif de réduction des émissions de 35% grâce à des procédés de fabrication moins émissifs. Des entreprises de taille plus modeste, comme les PME, peuvent également s’appuyer sur des programmes d’aide au financement proposés par Bpifrance pour moderniser leurs installations.​

📜 Normes et certifications : des gages de performance

L’adoption de normes environnementales est également un levier d’action puissant pour réduire les émissions de carbone. Des certifications comme l’ISO 14001 et l’ISO 50001 sont largement reconnues pour la gestion de la performance environnementale et l’efficacité des ressources. Elles permettent non seulement de garantir un usage plus responsable des ressources, mais aussi de renforcer la transparence et la crédibilité des entreprises dans leurs démarches RSE.
Par ailleurs, ces normes incitent à une gestion durable des ressources, comme l’eau, en veillant à optimiser son usage dans les différents processus industriels et tertiaire, ainsi que dans leurs projets.

 

Des entreprises ayant obtenu la certification ISO 50001, comme celles présentes dans les secteurs industriels et tertiaires, parviennent à réaliser des économies d’énergie significatives. Grâce à l’application rigoureuse de cette norme, il est possible de réduire l’usage des ressources de 10 % à 30 % selon les infrastructures.

 

Cette norme internationale encourage une gestion plus efficace de l’énergie en identifiant les points d’amélioration, tout en garantissant une démarche continue de progrès. Par exemple, certaines entreprises choisissent de revoir l’usage de leurs activités liées aux transports, telles que l’optimisation de leur flotte de voiture pour réduire les émissions associées aux déplacements professionnels.

 

Les avantages pour les entreprises incluent non seulement une baisse des coûts, mais aussi une meilleure performance environnementale, un atout dans l’évolution écologique et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

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Diminuer l’empreinte carbone par des pratiques de consommation responsable

♻️ La réduction et la gestion des déchets

La réduction des résidus constitue un axe essentiel dans l’évolution vers une économie bas-carbone, un défi majeur pour l’environnement. En adoptant des pratiques d’économie circulaire, l’entreprise peut repenser la conception de ses produits et optimiser la gestion des matériaux pour limiter les débris.

 

En France, près de 4 % des émissions de GES proviennent de la gestion des détritus​, un secteur qui nécessite des actions concrètes et rapides. À Paris, par exemple, des initiatives ont été lancées pour encourager le tri et la diminution des emballages plastiques, en lien avec les efforts déployés au niveau de la ville ainsi qu’une attention croissante sur les détritus liés à l’alimentation.

 

Les grands distributeurs comme Carrefour ont pris des mesures significatives en réduisant de 30 % leurs détritus plastiques entre 2019 et 2023​. Ces actions s’inscrivent dans une démarche globale de responsabilité environnementale, avec un accent particulier sur la diminution des impacts liés aux transports de marchandises et à l’optimisation logistique dans les grandes villes comme Paris.

 

Dans le secteur numérique, les entreprises sont également encouragées à allonger la durée de vie des équipements électroniques et à recycler les composants pour limiter l’impact environnemental. L’Ademe recommande des stratégies de revalorisation des détritus numériques pour minimiser l’empreinte écologique​. Cela inclut non seulement des actions de recyclage, mais aussi des mesures incitant les Français à adopter des comportements plus responsables en matière de pratiques numériques, en évitant le gaspillage technologique.

💻 L’empreinte numérique : un enjeu majeur

Le secteur numérique représente environ 2 % des déperditions mondiales de CO₂e, comparable aux polluants de l’aviation civile. Les data centers et les appareils informatiques sont les principaux contributeurs en raison de leur forte utilisation d’énergie, particulièrement dû aux refroidissements de leurs systèmes des systèmes.

 

Des entreprises comme Atos s’engagent à réduire de moitié leurs décharges de CO₂e, d’ici 2030, en améliorant l’efficacité énergique de leurs infrastructures et en recourant à des ressources renouvelables. Ces initiatives s’inscrivent dans des objectifs plus larges de neutralité carbone à l’échelle européenne visant à minimiser l’impact sur l’environnement.

Réduire le bilan carbone des entreprises est une priorité, tant pour la protection du climat que pour assurer leur résilience économique. L’adoption de mesures de transition énergétique, ainsi que l’optimisation des procédés industriels, permet de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre tout en créant de la valeur ajoutée.

 

En intégrant l’impact environnemental à chaque étape de la chaîne de valeur, depuis la conception des produits jusqu’à leur usage finale, les entreprises peuvent durablement minimiser leur empreinte carbone. Une stratégie bas-carbone efficace ne se limite pas à réduire cet impact, elle contribue également à améliorer l’image de l’entreprise, la positionnant comme un leader engagé dans la lutte contre le changement climatique.

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