Différences entre Bilan GES et Bilan Carbone
Suite à l’Accord de Paris de 2015, la lutte contre le changement climatique doit faire partie intégrante de toutes les stratégies des entreprises. Que stipule-t-il ? Il donne comme objectif à tous les pays d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour que cet objectif soit réalisable, tous les acteurs de tous les secteurs doivent agir à leur niveau.
Afin d’atteindre la neutralité carbone, les organisations publiques comme privées doivent tout d’abord se rendre compte de leur empreinte carbone. Une fois une comptabilisation carbone réalisée, il faut que chacun s’applique à réduire au maximum ses émissions de gaz à effet de serre. L’outil plébiscité pour réaliser toutes ces étapes et ainsi aller vers une neutralité carbone est le bilan de gaz à effet de serre.
Toute entreprise qui s’intéresse à la réalisation d’un Bilan de ses émissions de Gaz à Effet de Serre aura l’occasion d’entendre deux termes : Bilan Carbone et Bilan GES. Bien qu’ayant une démarche similaire, c’est-à-dire la comptabilisation des gaz à effet de serre émis par une entité ou organisation pour ses activités, il y a des particularités qui les différencient. Et si on s’intéressait à leurs différences ?
Des périmètres de comptabilisation différents
La différence principale entre le Bilan Carbone et le Bilan GES réside dans la définition du périmètre de comptabilisation des émissions.
Défini avant même l’Accord de Paris par l’ADEME en 2004, le Bilan Carbone est une méthodologie de quantification des émissions de gaz à effet de serre pour les organisations. Elle prend en compte l’intégralité des gaz à effet de serre définis par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour des flux physiques, et couvre l’ensemble des scopes 1, 2 et 3 tels qu’ils sont définis par le GHG (Greenhouse Gas Protocol).
Mais concrètement qu’est-ce que cela comprend ?
Les trois scopes du Bilan Carbone
Lorsque que l’on parle de scope 1, 2 et 3, on parle de 3 catégories d’émissions différentes.
La première catégorie, ou scope 1, concerne les émissions directement générées par l’organisation. Cela comprend la combustion d’énergie fossile d’une voiture par exemple, ou encore les fuites de gaz frigorigènes d’une climatisation.
La deuxième catégorie, ou scope 2, implique la comptabilisation des émissions dites indirectes liées à la consommation d’énergie par l’organisation. C’est-à dire les émissions générées par la production d’électricité, de vapeur, de chaleur ou de froid que l’on a consommé.
Enfin la dernière catégorie, ou scope 3, concerne les autres émissions. Catégorie plus large et souvent plus complexe à comptabiliser pour les entreprises, elle comprend, par exemple, les émissions liées à la production de véhicules, des bâtiments possédés ou gérés par l’organisation, le transport de matière ou encore les déchets générés.
La spécificité du Bilan Carbone est qu’il est basé sur une démarche volontaire ; cette méthode est coordonnée et diffusée par l’Association Bilan CarboneⓇ, mais reste étroitement liée à l’ADEME.
Le Bilan Carbone représente la façon la plus complète de réaliser un bilan de gaz à effet de serre. La prise en compte des trois scopes est importante pour identifier tous les points émetteurs d’une organisation.
Si tous les postes émetteurs d’une organisation ne sont pas identifiés, la réduction des émissions ne sera pas aussi efficace et limitera l’impact du bénéfice d’un tel bilan.
Le bilan GES et la règlementation
Le Bilan GES réglementaire (BEGES) est, quant à lui, une démarche de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre introduite et rendue obligatoire par l’article 75 de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010. Cette obligation s’applique aux personnes morales de droit privé de plus de 500 salariés, aux collectivités de plus de 50 000 habitants, aux établissements publics de plus de 250 agents et aux services de l’Etat. Sous peine de sanctions, les entreprises éligibles sont dans l’obligation de publier un Bilan GES tous les 4 ans, tandis que les collectivités éligibles et les autres personnes morales de droit publics ont une obligation de mise à jour et de publication de leur Bilan GES tous les 3 ans.
Contrairement au Bilan Carbone, son caractère obligatoire astreint les entreprises à réaliser un Bilan GES. Cependant, pour simplifier celui-ci, il n’implique pas le même périmètre de reporting. Il impose la comptabilisation des scopes 1 et 2 et la prise en compte du scope 3 n’est que recommandée.
Cette prise de position permet de réaliser un premier Bilan de façon simplifiée, mais la prise en compte du scope 3 permettra à toute entreprise qui décide de le comptabiliser une meilleure connaissance de son Bilan GES. Non seulement ça, mais également un potentiel de réduction plus important.
Le but premier d’un Bilan GES ou Carbone n’est pas simplement de comptabiliser les émissions d’une entreprise. Il permet également une identification des postes les plus importants. Cette démarche permettra la mise en place d’un plan d’action de réduction qui diminuera l’impact environnemental de l’entreprise, et permettra de plus la réalisation d’économies substantielles sur les dépenses énergétiques.
Que votre entreprise choisisse de réaliser un Bilan Carbone ou un Bilan GES règlementaire, elle trouvera toujours un bénéfice induit substantiel.
Un Bilan permet toujours une réduction
La réalisation d’un bilan, qu’il s’agissent du Bilan Carbone ou d’un BEGES implique la comptabilisation des émissions. Sa réalisation implique également la possibilité d’identifier correctement les leviers d’actions pour réduire efficacement ses émissions.
La lutte contre le réchauffement climatique passe par une réduction globale des émissions mondiales. Ainsi, la comptabilisation permet d’identifier la quantité d’émission et d’agir sur un point spécifique.
Ainsi sur la consommation énergétique, une consommation basée sur des énergies décarbonés comme les énergies renouvelables ou le nucléaire seront à privilégier comparé aux énergies fossiles.
De même certains matériaux utilisés sont plus carbonés et d’autres pourraient être utilisés.
Ces exemples de réductions ne sont pas adaptés à toutes les entreprises c’est pourquoi il est important de réaliser un bilan spécifique à son secteur et surtout permettant par la suite de réaliser un plan d’action de réduction.
GCI, la plateforme qui vous accompagne quelque soit votre choix de bilan
Plusieurs calculateurs existent sur le marché ; tous utilisent le terme Bilan GES car Bilan Carbone est une marque déposée. Certains proposent une simple analyse réglementaire (des scopes 1 et 2) sous un format Excel sans aide. D’autres proposent un Bilan GES complet, ainsi que des actions de réduction et de compensation des émissions émises par l’organisation.
La plateforme GCI propose un service complet, entièrement digital, en toute autonomie grâce à de nombreuses aides et vidéos en ligne. En plus de calculer et comptabiliser l’ensemble des émissions d’une organisation suivant son secteur d’activité, la plateforme propose également d’aider les entreprises à définir les réductions d’émissions nécessaire pour atteindre facilement la neutralité carbone d’ici 2050.
GCI vous permet de définir une stratégie bas carbone et vous permet non seulement de réduire vos émissions mais également des moyens de compensation a réaliser une fois que vos émissions ne sont plus réductibles. La compensation carbone vient en dernier lieux ! La compensation carbone consiste à investir dans des projets aidant la collectivité dans une transition environnemental positive. Cela peut aller de la reforestation au développement de nouvelles énergies renouvelables ou durables.
Grâce à la plateforme GCI vous pourrez réaliser de façon intuitive un bilan GES complet suivant les trois scopes.