Comment réduire les émissions de CO2 du transport routier ?

Camions, poids lourds, voitures particulières : tous ces véhicules participent à l’augmentation du carbone dans l’air. Cette dynamique interroge notre mode de développement, soulignant l’urgence d’une transition énergétique cohérente. Selon les données de l’Ademe, le secteur du transport représente à lui seul près d’un tiers des émissions territoriales françaises. À Paris, Lyon et dans d’autres grandes villes, l’empreinte environnementale du transport routier est un défi majeur.
Face à cette situation, la réduction des émissions est devenue une priorité. Que ce soit par l’optimisation des trajets, le développement des véhicules électriques ou une meilleure gestion de l’énergie, des solutions existent. L’objectif : limiter l’impact sur l’environnement, réduire la consommation d’énergie fossile et améliorer la qualité de l’air.
Dans cet article, nous verrons pourquoi le transport routier est si émetteur de CO2, comment des actions concrètes permettent de diminuer son empreinte carbone, et quels sont les avantages économiques et écologiques de cette démarche.
1.1 Pourquoi le transport routier est-il responsable d’une part importante des émissions de CO2 ?
1.2 L’impact des camions, voitures et autres véhicules sur l’environnement
1.3 Comparaison avec d’autres secteurs : aérien, maritime
2. Comment réduire les émissions de CO2 dans le transport routier ?
2.1 Transition vers des véhicules électriques et hybrides
2.2 Optimisation des trajets et réduction de l’usage de carburant
2.3 Amélioration de la logistique et de la gestion de la flotte
3. Les avantages de la réduction des émissions dans le transport routier
3.1 Baisse des coûts liés à l’énergie et aux carburants
3.2 Amélioration de la réputation en matière de durabilité
3.3 Réponse aux exigences légales et environnementales croissantes
Les émissions de CO2 dans le secteur du transport routier
Le secteur du transport routier est aujourd’hui l’un des plus gros contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. D’après les données publiées par l’Ademe, le transport représente près de 30 % des émissions territoriales de GES. Ce chiffre souligne l’importance d’agir rapidement pour réduire l’empreinte environnementale des véhicules circulant sur nos routes.
🚚 Pourquoi le transport routier est-il responsable d’une part importante des émissions de CO2 ?
Le transport de marchandises et de personnes repose en grande majorité sur des véhicules fonctionnant aux énergies fossiles. Camions, poids lourds, voitures particulières, utilitaires : tous consomment du diesel ou de l’essence, leur combustion est synonyme d’émissions de GES.
En France, le maillage routier dense et l’importance du fret expliquent le poids du secteur dans les émissions nationales. Chaque année, des millions de tonnes de marchandises transitent par camions entre Paris, Lyon et les principales plateformes logistiques. Cette activité génère un volume conséquent de GES.
À l’échelle européenne, le constat est similaire. Les échanges commerciaux entre les pays de l’Union renforcent le recours au transport routier, augmentant d’autant le bilan carbone global.
🚗 L’impact des camions, voitures et autres véhicules sur l’environnement
Le poids des véhicules est un facteur déterminant dans la consommation d’énergie et les émissions de CO₂. Plus un véhicule est lourd, plus il consomme de carburant pour se déplacer. Par exemple, un camion de 40 tonnes en pleine charge consomme en moyenne 39,2 litres de carburant aux 100 kilomètres. Étant donné que la combustion d’un litre de diesel émet environ 2,49 kg de CO₂e, cela signifie qu’un tel camion émet environ 98kg de CO₂e pour chaque tranche de 100 kilomètres parcourus.
Les voitures particulières, bien que moins massives, représentent également une source importante d’émissions en raison de leur nombre. En France, avec près de 40 millions de voitures en circulation, l’empreinte carbone liée au transport routier reste très élevée. Selon les Ministères de l’Aménagement du Territoire et de la Transition Écologique, les véhicules personnelles sont responsables de 53 % des émissions totales de CO₂e dues au secteur routier.

Chiffres clés des transports – Édition 2025
mars 2025, Ministères Aménagement du Territoire Transition Écologique
Le secteur routier contribue aussi indirectement à l’effet de serre par la consommation massive d’énergie, notamment dans la production et la distribution de carburant.
✈️ Comparaison avec d’autres secteurs : aérien, maritime
Si l’on compare avec d’autres modes de transport, le transport routier reste en tête en termes de volume d’émissions.
Le transport aérien est très émetteur par kilomètre parcouru, mais il concerne moins de trajets que la route. Le transport maritime, quant à lui, transporte de grandes quantités de marchandises sur de longues distances, avec une empreinte carbone par tonne relativement faible. Cependant, le volume mondial de fret maritime fait que ses émissions ne sont pas négligeables.
En revanche, le transport routier, qui assure aussi bien la livraison de marchandises que les déplacements quotidiens en voitures individuelles, reste le premier émetteur de GES en France et en Europe. Les données montrent que sans action rapide, l’empreinte carbone du secteur pourrait continuer d’augmenter, en dépit des efforts de réduction déjà engagés.
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Comment réduire les émissions de CO2 dans le transport routier ?
Face à l’urgence climatique et à la pression réglementaire croissante en France et en Europe, le secteur du transport routier doit évoluer. Plusieurs solutions permettent aujourd’hui de réduire significativement les émissions de carbone liées aux véhicules de fret et aux voitures particulières.
🔋 Transition vers des véhicules électriques et hybrides
L’une des premières pistes pour réduire l’empreinte carbone est le remplacement progressif des véhicules thermiques par des véhicules électriques ou hybrides.
Les camions électriques commencent à se développer, notamment pour les trajets urbains et de courte distance. À Paris, Lyon et dans d’autres grandes agglomérations, plusieurs entreprises de transport ont déjà intégré des véhicules propres dans leur flotte. Cette transition permet de limiter directement les émissions de GES.
Cependant, le défi reste important pour le transport de marchandises longue distance, où l’autonomie et le poids des batteries posent encore des contraintes techniques. À l’échelle européenne, des projets de corridors électriques pour poids lourds sont à l’étude pour soutenir cette évolution.
Les véhicules hybrides, quant à eux, offrent une solution intermédiaire en réduisant la consommation d’énergie fossile tout en garantissant une certaine autonomie.
🧭 Optimisation des trajets et réduction de l’usage de carburant
Réduire les kilomètres parcourus est une méthode simple et efficace pour limiter les émissions de CO₂e. L’optimisation des itinéraires, grâce à l’analyse de données avancées et à des outils numériques, permet d’éviter les trajets inutiles, de réduire les embouteillages et donc la dépense énergétique.
Les acteurs du fret et les chargeurs investissent de plus en plus dans des solutions d’optimisation logistique pour minimiser les coûts et leur bilan carbone. À Lyon, plusieurs acteurs du transport ont ainsi diminué de 20 % leur utilisation annuelle de carburant.
Des techniques simples comme l’écoconduite, la limitation de la vitesse ou encore la formation des conducteurs permettent également une baisse notable des tonnes de CO₂ émises.
📦 Amélioration de la logistique et de la gestion de la flotte
Une meilleure gestion de flotte est également essentielle pour réduire les émissions dans le transport routier. Cela passe par plusieurs leviers :
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- Le renouvellement des véhicules pour adopter des modèles plus légers et plus économes en énergie ;
- La mutualisation des transports de marchandises pour limiter les trajets à vide ;
- Le recours au transport multimodal, combinant route, rail et parfois maritime, pour alléger la part du transport routier dans le bilan carbone global.
Les chargeurs, en France comme en Europe, sont de plus en plus encouragés à revoir leur stratégie logistique pour atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions. Les nouvelles normes européennes, notamment autour de l’Euro 7, imposeront également des critères plus stricts en matière d’émissions de gaz polluants.
En s’appuyant sur des données précises, les organisations peuvent suivre l’évolution de leur empreinte carbone et ajuster leurs stratégies pour maximiser la baisse des émissions.
Les avantages de la réduction des émissions dans le transport routier
Réduire les émissions de CO2e dans le secteur du transport routier présente de nombreux bénéfices, aussi bien pour l’environnement que pour les organisations elles-mêmes. Cette démarche est aujourd’hui incontournable en France et en Europe.
💰 Baisse des coûts liés à l’énergie et aux carburants
L’un des premiers avantages est économique. En diminuant la consommation d’énergie, les transporteurs réduisent leurs dépenses en carburants. À une époque où le prix de l’énergie reste élevé, optimiser la consommation devient un levier de compétitivité.
Un camion mieux entretenu, un poids mieux maîtrisé, des trajets optimisés : autant d’actions qui permettent d’économiser plusieurs milliers d’euros par an et de limiter les émissions de GES. Pour le transport de marchandises, ces économies sont directement visibles sur le bilan financier.
🌿 Amélioration de la réputation en matière de durabilité
Les entreprises engagées dans la baisse de leur empreinte carbone bénéficient d’une meilleure image auprès de leurs clients, de leurs partenaires et des investisseurs.
À Paris, Lyon et dans de nombreuses villes européennes, les appels d’offres publics et privés intègrent désormais des critères environnementaux. Réduire les émissions de carbone devient ainsi un véritable avantage concurrentiel pour les chargeurs et les transporteurs.
Les consommateurs sont également de plus en plus sensibles à l’impact écologique des biens qu’ils achètent. Un transporteur qui valorise ses efforts en matière de GES et d’énergie propre renforce sa position sur le marché.
📜 Réponse aux exigences légales et environnementales croissantes
Enfin, réduire les émissions permet d’anticiper les obligations réglementaires. En France et en Europe, les normes évoluent rapidement.
La législation impose progressivement des plafonds d’émissions de tonnes de CO2 pour les poids lourds et les voitures. À l’horizon 2030, les objectifs de réduction fixés par l’Union européenne deviendront encore plus ambitieux.
En s’adaptant dès aujourd’hui, les entreprises du secteur du transport routier évitent de lourdes sanctions et facilitent leur transition vers des modèles plus durables.
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Le transport routier joue un rôle central dans les émissions de GES en France et en Europe. Chaque tonne de marchandises transportée, chaque kilomètre parcouru par les véhicules et les camions contribue au bilan carbone national.
Face à cet enjeu, des solutions existent. Le développement des véhicules électriques, la baisse de la consommation d’énergie, l’optimisation des trajets et la gestion intelligente des flottes sont autant de leviers pour diminuer les émissions de GES.
Les avantages sont nombreux : économies d’énergie, meilleure réputation, respect des réglementations, et contribution active à la lutte contre l’effet de serre. En s’engageant dans cette voie, les acteurs du transport routier participent pleinement à la construction d’un modèle plus durable et plus respectueux de l’environnement.
À Paris, Lyon, comme dans toute la France, le défi est immense, mais les opportunités sont réelles. Le temps est venu pour le secteur du transport de prendre toute sa place dans la baisse des émissions de carbone et de construire l’avenir du fret en Europe.
Sources
- https://www.ademe.fr/presse/communique-national/renovation-performante-des-logements-une-condition-necessaire-pour-atteindre-les-objectifs-climatiques/#:~:text=Les logements représentent près de,des logements doit fortement accélérer
- Camion 40 tonnes consomme 39,2 litres de carburant aux 100 kilomètres
- un litre de diesel émet environ 2,68 kg de CO₂
- les voitures personnelles sont responsables de 61 % des émissions totales de CO₂
- Exemple Lyon
- Euro 7