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Comprendre les émissions GES liées à l’immobilier

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Le secteur résidentiel privé ou professionnel occupe une place décisive dans la lutte contre le changement climatique. En France, il représente une part significative des GES, en raison de la consommation thermique, des modes de chauffage et des matériaux employés dans la construction. Agir sur le logement, c’est donc agir directement sur l’empreinte climatique du pays.

Conscients de cet enjeu, les pouvoirs publics – avec l’appui de l’ADEME et de la loi Climat et Résilience – ont renforcé les dispositifs d’évaluation et d’accompagnement. Le DPE, devenu un repère incontournable, permet d’identifier la classe énergie et la classe GES d’un bien, et oriente les politiques de modernisation du parc résidentiel. Ces outils traduisent une exigence nouvelle : comprendre la situation thermique d’un logement pour mieux planifier sa transformation.

Cependant, mesurer ne suffit plus. L’urgence climatique impose désormais d’agir concrètement : rénover, adapter et repenser les espaces de vie afin d’en améliorer la sobriété. Cela passe par la mise en œuvre de stratégies cohérentes, la valorisation des matériaux durables, et le recours à des solutions numériques capables d’assurer un suivi précis des progrès réalisés.

Dans cette démarche, des acteurs spécialisés comme Global Climate Initiatives (GCI) jouent un rôle essentiel. À travers sa Decarbo’Solution®, GCI accompagne les organisations dans la compréhension, la réduction et le pilotage de leurs émissions GES, en s’appuyant sur une approche collaborative et scientifiquement encadrée. Cette expertise s’étend également au bilan carbone d’entreprise tertiaire, un outil clé pour mesurer et réduire les impacts climatiques liés aux bâtiments de bureaux et aux services numériques professionnels.

Cet article propose de décrypter les GES liés au logement, d’analyser les leviers d’action disponibles pour renforcer la qualité thermique et la durabilité du parc résidentiel, et de montrer comment la mesure, l’innovation et la coopération peuvent conduire à un modèle d’habitat plus équilibré et tourné vers l’avenir.

3 Contents

Le secteur du logement, un levier majeur dans la réduction des GES

 

Comprendre le rôle du logement dans les émissions de gaz à effet de serre

 

    En France, le secteur résidentiel représente près d’un quart des rejets de gaz à effet de serre (GES). Une grande partie de ces rejets provient du chauffage, de la consommation d’énergie quotidienne, et de la production d’eau chaude. Ces facteurs sont intimement liés à la conception des logements, à leur isolation, et aux sources d’énergie utilisées, qu’il s’agisse du gaz, de l’électricité ou encore du fioul.

    Les maisons et logements anciens, souvent mal isolés, sont responsables d’une forte consommation énergétique, entraînant une hausse du carbone libéré dans l’atmosphère. À l’inverse, les logements récents, mieux conçus, présentent une performance énergétique supérieure, traduite par une réduction notable de leur classe GES. Cette distinction entre anciens et nouveaux logements illustre l’importance de la modernisation du parc résidentiel pour atteindre les objectifs nationaux de neutralité carbone.

    L’ADEME rappelle que pour chaque bâtiment ou logement, la réduction de la consommation d’énergie passe par des actions simples : entretenir son système de chauffage, isoler les combles et les murs, ou encore opter pour des énergies renouvelables. Ces gestes individuels, multipliés à l’échelle nationale, participent directement à la diminution du gaz effet de serre, tout en améliorant le confort et la valeur du logement.

    Diagnostic de performance énergétique et classes GES : des repères essentiels

     

    Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu un outil incontournable pour évaluer la performance carbone d’un logement. Il attribue à chaque bien une étiquette allant de A à G, indiquant à la fois la classe d’énergie (niveau de consommation) et la classe GES (quantité de gaz à effet de serre dégagée). Une maison classée A consomme peu d’énergie et rejette peu de gaz, tandis qu’un logement classé F ou G est considéré comme énergivore et polluant. Ces classes ont désormais une influence directe sur la valeur du bien et sur la capacité des ménages à le louer ou le vendre.

    De plus, la réglementation française interdit progressivement la location des logements les plus énergivores, renforçant ainsi l’enjeu du diagnostic performance. Le DPE repose sur le calcul de plusieurs paramètres : le type de chauffage, l’isolation, la consommation d’énergie primaire, ou encore le recours aux énergies renouvelables.

    Le défi de la performance énergétique du parc résidentiel

     

    L’amélioration de la performance énergétique des logements constitue un pilier fondamental de la politique climatique en France. Le parc résidentiel est composé d’environ 35 millions d’unités, dont une large part affiche encore des classes d’énergie médiocres. Cela signifie que des millions de foyers consomment trop d’énergie et contribuent à l’augmentation du carbone atmosphérique.

    Pour inverser cette tendance, plusieurs leviers sont mobilisés :

    • Travaux de rénovation énergétique
    • Sensibilisation aux comportements sobres
    • Aides financières pilotées par l’État et l’ADEME

    Ces efforts s’inscrivent dans un cadre global de modernisation écologique du secteur. La réussite repose sur une approche à la fois collective et méthodique, intégrant les ménages, les collectivités et les entreprises publiques ou encore les événements.

    Ainsi, au-delà de la simple obligation réglementaire, la performance énergétique devient un marqueur de responsabilité et de valeur durable. Le logement de demain ne sera pas seulement confortable et bien isolé : il sera aussi sobre en énergie, faiblement carboné et pensé pour une planète plus équilibrée.

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    Calculer, comprendre et agir : vers un habitat à faible impact

    Le Bilan GES : une photographie des gaz à effet de serre

     

    Avant d’engager toute démarche de réduction des gaz à effet de serre, il est indispensable de comprendre d’où ils proviennent. Le Bilan GES constitue un outil central pour mesurer la quantité de gaz effet associée à chaque activité liée à un habitat : chauffage, production d’eau chaude, matériaux de construction, déplacements, etc.

    Ce calcul repose sur trois périmètres, appelés scopes, qui permettent d’identifier l’origine des rejets :

    • Scope 1 pour les rejets directs (comme ceux liés au chauffage ou à la combustion de gaz) ;
    • Scope 2 pour les rejets indirects issus de l’électricité utilisée ;
    • Scope 3 pour tous les autres impacts indirects, notamment ceux liés à la fabrication des matériaux, à leurs émissions de CO2 liées au transport ou à leur entretien dans le temps.

    Cet outil, appuyé sur la Base Carbone® et la méthodologie de l’ADEME, aide les acteurs du secteur à mieux cerner les sources d’impact et à construire des stratégies de réduction crédibles.

    De la mesure à l’action : piloter la trajectoire vers un habitat plus sobre

     

    Une fois la mesure établie, l’étape suivante consiste à définir une feuille de route claire. C’est là qu’intervient la notion de trajectoire bas GES, qui traduit l’ambition d’un acteur à réduire progressivement ses rejets dans le temps. Cette planification s’appuie sur des outils d’analyse et de simulation permettant de visualiser les progrès possibles selon différents scénarios.

    La réussite de cette démarche repose sur une approche structurée :

    1. Identifier les sources prioritaires de rejets (chauffage, eau chaude, matériaux, le gaz etc.) ;
    2. Hiérarchiser les actions selon leur potentiel de réduction ;
    3. Mettre en œuvre des solutions adaptées au contexte local et aux ressources disponibles.

    Une approche globale et collaborative : le triptyque Decarbo’Solution®

     

    Réduire l’empreinte des activités liées à l’habitat nécessite de considérer l’ensemble de la chaîne de valeur. Les matériaux, les fournisseurs, les entreprises de travaux, les collectivités ou encore les gestionnaires publics participent tous, directement ou indirectement, à la diffusion de gaz à effet de serre.

    Pour répondre à cet enjeu, la démarche Decarbo’Solution® de GCI propose une approche intégrée en trois volets :

    • Decarbo’Supply® favorise la collaboration entre les donneurs d’ordre et leurs fournisseurs afin d’évaluer l’impact environnemental des biens et services utilisés. Cette méthode repose sur la transparence et sur la co-construction de plans d’action visant à limiter les rejets liés aux achats et aux matériaux.
    • Decarbo’Target®, soutient la planification à long terme. Grâce à des outils de simulation, il aide à établir une feuille de route cohérente, adaptée aux réalités du terrain, et conforme aux standards internationaux de mesure et de suivi.
    • Decarbo’Tender® introduit, quant à lui, une nouvelle manière d’intégrer la dimension écologique dans les appels d’offres. En permettant d’identifier les prestataires les moins polluants, il contribue à une sélection plus responsable et à la diffusion de pratiques vertueuses au sein du marché.

    Ces trois axes fonctionnent de manière complémentaire : mesurer, impliquer, puis améliorer.

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    Our carbon footprints show that the biggest impacts of our events are linked to spectator and participant travel, as we organize popular "off-stadium" competitions.

    Gaëtan COUREUL

    CSR Project Manager, Amaury Sport Organisation

    Rénover, innover et coopérer pour une évolution durable du parc résidentiel

     

    Vers des habitations plus sobres : la rénovation comme priorité

     

    Longtemps perçu comme un simple outil de mesure, le DPE est aujourd’hui devenu un véritable moteur de rénovation. En identifiant la classe GES et la classe énergie de chaque logement, il permet non seulement d’évaluer la situation initiale, mais surtout de définir un cap clair vers la modernisation. Ce diagnostic est désormais au cœur des politiques publiques et des stratégies locales, car il oriente les priorités d’intervention et guide les investissements dans la durée.

    L’enjeu dépasse la seule conformité réglementaire : il s’agit d’utiliser le DPE comme un point de départ pour transformer le parc résidentiel. Les informations qu’il fournit sur les déperditions thermiques, les matériaux ou les équipements deviennent autant d’indicateurs d’action. Elles permettent d’identifier les logements les plus fragiles, de planifier les rénovations à fort potentiel et de suivre les progrès accomplis au fil du temps.

    Cette approche fait du DPE un outil stratégique au service de la transition vers un habitat plus sobre. Grâce à lui, les ménages et les acteurs publics peuvent hiérarchiser les priorités : isolation, modernisation des systèmes, choix de matériaux durables ou recours à des solutions basées sur l’efficacité thermique. Les aides publiques, portées notamment par l’ADEME, encouragent ces démarches en soutenant les projets de réhabilitation et les initiatives visant à renforcer la qualité thermique des habitations.

    Au-delà de son rôle technique, le DPE agit comme un catalyseur culturel. Il change la perception du logement : d’un simple bien matériel, il devient un espace de responsabilité collective, où chaque amélioration contribue à la réduction des GES et à l’amélioration du cadre de vie.
    La rénovation n’est plus un effort individuel isolé, mais une démarche partagée qui participe à la construction d’un modèle d’habitat plus durable, équilibré et tourné vers l’avenir.

    L’innovation comme moteur d’un habitat durable

     

    L’avenir du logement repose sur une nouvelle génération de pratiques et de matériaux à faible empreinte carbone. L’enjeu ne se limite plus à améliorer la classe GES d’une maison, mais à concevoir des espaces capables de s’intégrer harmonieusement dans leur milieu naturel tout en limitant leur empreinte globale.

    Les innovations thermiques jouent un rôle essentiel dans cette évolution. L’isolation performante, les vitrages à contrôle solaire, les toitures végétalisées ou encore les murs respirants permettent de réduire les besoins énergétiques tout en garantissant un meilleur confort intérieur. Ces avancées se combinent à des systèmes de gestion éco-intelligents, capables d’ajuster automatiquement la température, la ventilation ou la lumière selon les besoins réels des occupants.

    Les matériaux utilisés évoluent également : le bois certifié, la terre crue, ou encore les isolants biosourcés prennent désormais une place centrale dans la construction et la rénovation. Leur fonction ne se limite pas à la résistance ou à l’esthétique : ils participent activement à la régulation thermique et à la diminution des pertes de chaleur.

    Enfin, la généralisation du DPE et de l’étiquette environnementale renforce la transparence pour les particuliers. Lors d’une vente ou d’un projet d’acquisition, la classe affichée devient un repère clé, incitant chacun à privilégier les logements les plus sobres et les plus respectueux de l’écosystème.

    L’innovation ne se mesure donc pas seulement en technologies, mais dans la manière de repenser le bâtiment comme un organisme vivant : un lieu qui respire, s’adapte, et contribue à un équilibre durable entre confort humain et préservation environnementale.

    Coopérer pour une trajectoire durable

     

    La réussite d’une démarche éco-responsable repose sur la coopération entre les différents acteurs du secteur : propriétaires, grandes entreprises, associations, collectivités et experts techniques.
    Chacun détient une fonction spécifique dans cette dynamique commune :

    • Les propriétaires s’engagent dans la mise à niveau de leur logement ;
    • Les entreprises développent des solutions thermiques et techniques adaptées ;
    • Les collectivités accompagnent et financent les programmes environnementaux ;
    • Les experts comme GCI apportent des outils de calcul GES et d’évaluation fiables pour guider les décisions.

    Cette organisation collective crée un cercle vertueux où la réduction des GES devient une responsabilité partagée. Elle repose sur la compréhension des données du DPE, la bonne lecture de l’étiquette et l’intégration progressive de pratiques plus respectueuses des ressources.

    La transformation du bâtiment s’impose donc comme un enjeu de société, bien au-delà des aspects techniques. Il s’agit d’un changement de culture, d’une vision plus durable et d’une volonté d’harmoniser confort, sobriété et responsabilité environnementale.

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    Réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel ne relève plus d’une simple contrainte réglementaire : c’est un véritable projet de société. Chaque logement, chaque classe du DPE, chaque étiquette énergétique traduit désormais une responsabilité collective et mesurable dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    Soutenues par les politiques publiques et les outils de l’ADEME, les initiatives se multiplient pour accompagner ménages, entreprises et collectivités vers des pratiques plus sobres. Ces référentiels offrent un cadre clair et accessible, permettant à chacun d’agir à son échelle tout en participant à une dynamique nationale de transformation.

    La rénovation énergétique, l’usage de matériaux durables et le recours aux solutions numériques de pilotage témoignent d’un changement profond déjà à l’œuvre. Au-delà de la performance technique, c’est notre manière d’habiter, de concevoir la valeur d’un logement et d’imaginer le confort qui évolue.

    Grâce à des méthodologies structurées et des dispositifs innovants de mesure carbone, les acteurs du secteur peuvent désormais suivre leurs progrès avec rigueur et transparence. Ces démarches conjuguent exigence scientifique, innovation et sens du collectif pour bâtir un modèle d’habitat plus sobre, plus intelligent et véritablement durable.

    Parce qu’un habitat bien pensé aujourd’hui, c’est une planète plus équilibrée demain.