Agir en faveur du climat : 3 actions essentielles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
Le réchauffement climatique n’est plus une menace lointaine : ses effets se font déjà sentir sur notre quotidien et nos écosystèmes. Chaque tonne de gaz à effet de serre (GES) émise aggrave la situation, et chaque action compte afin d’inverser la tendance. Adopter une stratégie bas carbone alliant mesures concrètes et ambitieuses est aujourd’hui une nécessité non seulement pour l’évolution de votre entreprise, mais également pour protéger notre planète et bâtir un avenir durable.
Comment les organisations et collectivités peuvent-elles contribuer à inverser la tendance tout en répondant aux défis économiques et sociaux actuels ?
1. Optimiser la consommation énergétique
1.1. Audits énergétiques et réduction des pertes
1.2. Investir dans les technologies sobres en carbone
1.3. Adopter les énergies renouvelables
2. Intégrer une économie circulaire pour réduire son empreinte carbone
2.1. Encourager le recyclage, l’éco conception et la re-valorisation des produits
2.2. Analyser, calculer et réduire les émissions Scope 3
2.3. Collaborer avec les partenaires et fournisseurs
3. Sensibiliser, engager les collaborateurs et tirer parti des dispositifs d’aides financières
3.1. Former et impliquer les équipes
3.2. L’entreprise au coeur des enjeux du développement durable
4. Allez plus loins avec GCI – Un accompagnement sur-mesure vers une décarbonation efficace
Optimiser la consommation énergétique
La combustion des énergies fossiles, qui occasionne 70 % des émissions globales selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie) optimise cette consommation est un levier incontournable afin de réduire son empreinte carbone. Cela exige des stratégies concrètes et ambitieuses, de la part des entreprises.
💡Audits énergétiques et réduction des pertes
Réaliser un audit énergétique permet d’identifier les inefficacités dans la consommation, tout en contribuant à l’objectif mondial qu’impose la neutralité carbone d’ici 2050.
En France, dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), le décret n° 2019-771 entré en vigueur le 1er octobre 2019 prévoit l’obligation de mise en place d’actions concrètes relatives à la diminution de la consommation d’électricité finale dans des bâtiments à usage tertiaire.
Quelles entreprises sont concernées par ce décret ?
Quelles sont les échéances ?
Rapport du gouvernement sur la réglementation Eco Energie Tertiaire issue du décret n°2019-771
📈Investir dans des technologies sobres en carbone
Adopter des équipements comme les systèmes de chauffage à haute performance ou l’éclairage LED peut générer des économies considérables. Les LED consomment jusqu’à 90 % de moins d’énergie que les ampoules traditionnelles (incandescentes ou halogènes) et leur longévité peut être jusqu’à 30 fois supérieure qu’une ampoule halogène.
De plus, remplacer un chauffage au fioul par une pompe à chaleur peut réduire jusqu’à 14 fois les émissions de CO₂e pour une surface de 1 000 m² par an. (surface arbitraire).
♾️Adopter les énergies renouvelables
Selon l’ADEME, en France, chaque mégawattheure (MWh) produit par une centrale à charbon, émet 1,06 kg CO2e.
Substituer les énergies fossiles par des projets durables comme le solaire, l’éolien ou la biomasse est un moyen direct de diminuer les émissions par des solutions propres :
- Bénéfice de l’utilisation d’énergie photovoltaïque
La production photovoltaïque émet 75 fois moins de CO₂ qu’une centrale à charbon.
- Bénéfice de l’utilisation de l’énergie éolienne
La production d’électricité éolienne terrestre émet 42 fois moins de CO₂ qu’une centrale à charbon
En adoptant les énergies renouvelables, les organisations peuvent non seulement réduire leur conséquence environnementale, mais également réaliser des économies significatives et anticiper les hausses des coûts énergétiques.
Intégrer une économie circulaire pour réduire son empreinte carbone
L’économie circulaire et la prise en compte des émissions indirectes (Scope 3) sont des leviers majeurs pour diminuer l’empreinte carbone des organisations. En effet, les achats, par exemple peuvent représenter jusqu’à 80 % des émissions totales d’une entreprise. Agir sur le réemploi, la réparation et la réutilisation c’est directement agir sur l’empreinte de l’entreprise. Ces aspects nécessitent une transformation des pratiques pour optimiser l’usage des ressources et collaborer avec l’ensemble de la chaîne de valeur
Les composantes de l’économie circulaire
♻️Encourager le recyclage, l’éco-conception et la revalorisation des produits
L’intégration de l’économie circulaire repose sur la mise en place de modèles qui prolongent la durée de longévité des matériaux et réduisent les déchets. “Face à cela, la Commission Européenne a adopté une initiative impactante par l’introduction d’un paquet économie circulaire vertueux incluant des propositions de révisions législatives afin d’accélérer la transition vers l’économie circulaire.”
- Recyclage :
En France sur l’année 2023, selon l’étude “le marché du recyclable 2023” menée par la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) :
- 23 Mt de CO₂e ont été évitées grâce au recyclage
- 39 Mt matières premières issues du recyclage ont été produites et vendues
- 3,7 tonnes de CO₂e ont été évité
Au-delà de la conséquence environnementale positive, le marché du recyclage est porteur et source d’une véritable économie circulaire qui en 2023 pesait 11,03 Md€ avec pas moins de 734 M€ d’investissements.
- Éco-conception :
L’éco-conception consiste à intégrer les considérations environnementales dès la phase de conception d’un produit. Cette démarche vise à réduire l’empreinte environnementale tout au long du cycle.
Ademe, gagner en performance avec l’écoconception
- Revalorisation
Favoriser des circuits fermés concernant les emballages ou les pièces détachées diminue non seulement les déchets, mais aussi les coûts logistiques et de production.
- Achats responsables :
Les achats responsables désignent une démarche d’approvisionnement qui intègre des critères sociaux, environnementaux et éthiques dans le processus d’achat d’une organisation, tout en veillant à respecter ses objectifs économiques.
Cela signifie que l’entreprise privilégie des fournisseurs, des produits ou des services qui réduisent leur impact environnemental, respectent les droits humains et favorisent des pratiques équitables.
Ces initiatives permettent d’optimiser les ressources tout en répondant aux attentes des consommateurs, de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux.
📝 Analyser, calculer et réduire les émissions Scope 3
Les scopes sont une classification utilisée pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le cadre d’un Bilan Carbone®. Encadrés par le GHG Protocol, les scopes sont des outils clés qui permettent d’évaluer et de catégoriser les gaz à effet de serre émis par une organisation. Il existe 3 types de scopes.
Le Scope 3 correspond à l’ensemble des autres émissions indirectes ayant lieu en amont ou en aval dans la chaîne de valeur de l’entreprise. Même si elles ne sont pas directement générées par l’organisation, il est aisé de comprendre qu’elles n’en sont pas moins nécessaires à son activité.
D’une manière générale, les postes les plus importants du scope 3 pour des structures de production sont les suivants :
✅ Les émissions de ses fournisseurs directs, et tout au long de la chaîne de valeur de ses produits
✅ Les émissions liées au transport amont, en aval et à la distribution
✅ Enfin, un poste peut se révéler très important dans certains secteurs (comme l’automobile), ce sont les émissions liées à l’utilisation du produit tout au long de sa durée de vie. Ce poste est néanmoins d’une nature différente des autres, car en général, la performance environnementale d’un produit est directement liée à la qualité et à la conception du produit.
🤝 Collaborer avec les fournisseurs et partenaires
La réduction des émissions Scope 3 ne peut se faire sans une collaboration active avec les partenaires de la chaîne de valeur.
- Impliquer les fournisseurs : Une entreprise peut exiger des engagements en matière de durabilité, comme la mise en place de bilans carbone ou de plans de réduction de l’empreinte carbone. Par ailleurs, certains fournisseurs, déjà engagés, peuvent eux-mêmes prendre l’initiative de démarches de certification.
“49 % d’entre eux initient une démarche de certification, et ce, même si le client ne l’exige pas.” Selon le cabinet PwC
- Optimiser la logistique : Des solutions telles que la mutualisation des livraisons ou l’adoption de véhicules électriques peuvent réduire l’empreinte carbone liée aux transports.
“2 à 6 fois moins d’émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule électrique par rapport à un véhicule thermique” Selon le Ministère de l’Écologie
- Soutenir des initiatives collectives : Participer à des programmes de décarbonation sectorielle permet de mutualiser les efforts et d’accélérer les progrès.
Dans le secteur du transport maritime, l’initiative “Getting to Zero Coalition”. Ce programme vise à développer des navires zéro émission “nette” et les infrastructures nécessaires pour les soutenir d’ici 2030. En participant à ce type d’initiative, les acteurs mutualisent leurs efforts en partageant des recherches, en cofinançant des technologies et en établissant des standards communs, ce qui accélère l’adoption des solutions bas-carbone dans le secteur.
Sensibiliser, engager les collaborateurs et tirer parti des dispositifs d’aides financières
Pour tendre vers une économie bas carbone, cela ne peut se faire sans l’implication active des collaborateurs ni le soutien des dispositifs d’aide publique. Ces deux leviers sont essentiels afin de transformer les ambitions climatiques en stratégies concrètes.
💯Former et impliquer les équipes
La sensibilisation aux enjeux environnementaux et la formation des collaborateurs sur les pratiques de réduction de l’empreinte carbone sont des étapes clés. Lorsque les salariés sont engagés dans des initiatives internes, ils deviennent des ambassadeurs du changement.
Une équipe informée participe activement à atteindre les objectifs environnementaux afin de réduire et mieux gérer leur empreinte carbone. Selon une étude de l’Institut CSA, 71 % des salariés affirment agir en faveur de la transition environnementale au sein de leur entreprise, témoignant d’un intérêt croissant envers les initiatives vertes.
Cette implication des collaborateurs est essentielle afin de consolider la culture de responsabilité sociale (RSE) de l’organisation. Plus d’un salarié sur deux souhaite être davantage informé sur les enjeux climatiques de son entreprise, motivés par le désir de contribuer à des projets de durabilité, comme la réalisation de bilans carbone et la mise en œuvre de mesures concrètes pour réduire l’impact environnemental de son entreprise.
🧑💻Le télétravail
Le télétravail réduit significativement les déplacements domicile-travail. Une étude de l’ADEME révèle qu’une journée de télétravail diminue de 69 % le volume des déplacements quotidiens.
En favorisant le télétravail, les organisations peuvent également contribuer à cette réduction des GES associées aux trajets quotidiens de leurs employés.
🤝Le covoiturage
Prenons en compte que 70 % des trajets domicile-travail sont effectués en voiture individuelle, souvent avec un seul occupant.
En mettant en place des plateformes internes de covoiturage ou en incitant à l’usage de services existants, les entreprises peuvent optimiser les trajets de leurs collaborateurs.
♻️L’adoption de véhicules électriques
Sur l’ensemble de leur cycle de vie, les VE émettent jusqu’à 2 à 3 fois moins de CO₂ qu’un véhicule thermique. Cette adoption contribue également à la diminution de la pollution atmosphérique locale.
En intégrant ces pratiques, les entreprises peuvent réduire significativement leurs émissions indirectes liées aux déplacements, tout en améliorant la qualité de vie de leurs collaborateurs et en contribuant à la lutte contre le changement climatique.
💚 L’entreprise au cœur des enjeux du développement durable
Face à ces enjeux posés par le développement durable, plusieurs dispositifs publics sont à la disposition des organisations :
La Banque Publique d’Investissement (BPI)propose des aides spécifiques pour financer la mise en place d’une stratégie bas carbone.
- Prêts verts : Ces prêts à long terme financent les plans d’action visant à optimiser les procédés, investir dans la mobilité « zéro carbone » ou verdir le mix énergétique.
- Prêt Éco-Énergie (PEE) : Destiné aux PME, ce prêt finance les investissements permettant de réaliser des économies.
Le programme Diag Décarbon’action, co-construit par Bpifrance et l’ADEME, est un programme d’accompagnement qui aide les organisations à réduire leur empreinte carbone. Il comprend :
- Réalisation d’un bilan GES : Évaluation des émissions directes et indirectes (Scope 1, 2 et 3)
- Élaboration d’un plan de transition : Définition d’actions concrètes pour maîtriser l’impact environnemental.
- Valorisation de l’engagement : Mise en avant des efforts de l’entreprise auprès des parties prenantes.
Ce dispositif est subventionné à hauteur de 40 % soit 4 000 € d’économies.
Pour être éligible, il faut :
- être une entreprise de moins de 500 salariés
- ne jamais avoir réalisé son Bilan GES dans les 5 dernières années.
- être à jour dans ses dettes fiscales et sociales, et l’entreprise n’est pas en difficulté
- justifier d’au moins 1 an d’exercice
Cet accompagnement ne peut être fait que par un Expert certfié Diag Décarbon’Action.
Allez plus loin avec GCI – Un accompagnement sur-mesure vers une décarbonation efficace
Global Climate Initiatives est la plateforme intelligente de référence, 100% en ligne, et vous accompagne dans l’élaboration de votre stratégie de décarbonation de l’établissement des Bilans Carbone® et déploiement de plans d’actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Depuis plus de dix ans, GCI accompagne les organisations dans leurs démarches RSE de l’évolution environnementale, de l’établissement annuel de leur BEGES, ainsi que dans leurs premiers pas vers l’éco-conception. La plateforme en ligne de GCI met à disposition a panoplie la plus complète d’outils nécessaires pour identifier, mesurer et réduire les émissions
Réduire les émissions de gaz à effet de serre n’est plus une option, mais une nécessité pour préserver notre planète et renforcer la résilience des entreprises. En combinant performance environnementale, économie circulaire, et engagement collectif, les organisations peuvent transformer leurs ambitions climatiques en stratégies concrètes et durables.
Avec l’accompagnement de GCI, passez de la stratégie à l’action en mettant en œuvre des solutions adaptées à vos enjeux. 🌱